En découvrant sa capacité à remonter le temps, Barry va empêcher un tsunami de se produire. Mais le docteur Wells l’avertit que changer la tournure des événements provoque d’autres dangers. Barry s’en rend rapidement compte avec le retour de Snart et de sa clique.
Qu’allait-il advenir du Flash et de tout ce qu’il s’était passé dans Out of Time (1×15) après que Barry ait couru si vite qu’il ait réussi à remonter le temps ? En revenant 24 heures avant la catastrophe créée par Mardon, Barry avait aussi le pouvoir de changer beaucoup de choses dans sa « timeline », notamment entendre Iris lui avouer ses sentiments et lui-même dévoiler à cette dernière son double super-héroïque. Le choix du jeune policier, comme le lui prédit Wells, va finalement s’avérer beaucoup plus problématique.
Ce Rogue Time, qui conclut à la fois une sorte de double épisode sur le saut dans le temps, ainsi qu’une sorte de triptyque sur Snart, va se dérouler en deux parties, la première ayant beaucoup plus à dire que la deuxième.
Donner au Flash la possibilité de remonter le temps était clairement une idée audacieuse, promettant beaucoup de possibilités et autant de pièges à éviter. Le premier d’entre eux aurait été d’effacer (ou d’empêcher) les actions mises en place. On pense d’abord évidemment à la séquence entre Iris et Barry où de nombreux éléments étaient révélés. L’épisode va se réapproprier la scène pour mieux renvoyer le héros dans ses préjugés. Comme le dit si bien Wells, le moment présent est une conjugaison de nombreux facteurs qu’il est quasiment impossible de prévoir, et surtout de reproduire. Si l’on peut trouver cela facile et pratique en termes de narration, l’exécution est cohérente et fonctionne sans peine.
Plus problématique, et malheureusement tout aussi prévisible, l’épisode va faire totalement l’impasse sur le segment opposant Cisco et Wells, alors que les changements temporels créés par Barry n’auraient pas nécessairement éradiqué totalement l’enquête de Cisco sur le docteur. Pour le coup, ici, c’est un vrai choix de facilité qu’ont fait les scénaristes. Pour qui plus est offrir à Ramon une storyline assez pauvre, on aurait pu attendre beaucoup mieux de ce côté. De même, si on connaissait les faiblesses caractéristiques d’Iris, cela déteint clairement sur Eddie, dans une scène de résolution absolument idiote.
Malgré tout, la découverte des changements et les dialogues faisant référence à « l’ancienne » temporalité sont plutôt bien vus, et installent correctement l’épisode. On ne boudera pas non plus son plaisir devant le retour de Captain Cold et Heat Wave, accompagnés par la frangine Snart, Lisa, dont nous laisserons à Cisco le soin de trouver un nom… Leur rôle dans cet épisode étant relativement secondaire, il permet d’installer un danger futur permanent pour Barry et son entourage, qui clôt un arc narratif pour Snart, mais, personne n’en doute, qui lui permettra de revenir à Central City accompagné de ses acolytes très prochainement. La rumeur d’un spin-off consacré à la fameuse Rogue Gallery peut d’ailleurs sans problème trouver naissance ici.
En fait, l’épisode sert surtout à l’installation de la conclusion de cette première saison de The Flash. Barry découvre de nouveaux pouvoirs et en apprend les conséquences, Wells est de plus en plus acculé et donc de plus en plus dangereux comme on le voit en épilogue, et le propos de tout ça n’est rien d’autre que le combat à venir entre le mentor et le disciple. Une promesse d’affrontement qui peine encore, pour l’instant, à passionner.