Un des métahumains commet une série d’attaques en empoisonnant ses victimes. Barry et son équipe se mettent en chasse. Joe est bien décidé à faire la lumière sur le meurtre de la mère de Barry.
Les qualités et les défauts de la nouvelle série DC Comics pour The CW commencent à être de plus en plus clairs. Pas inintéressant, mais s’établissant déjà dans une certaine routine, ce troisième épisode n’arrive pas à tenir en haleine de bout en bout.
La principale cause à un potentiel désintérêt durant ce Things You Can’t Outrun revient – comme on l’entrevoyait déjà la semaine dernière – au systématisme du méchant de l’épisode. Ici, The Mist, un homme pouvant transformer son métabolisme en gaz empoisonné et ainsi traverser et pénétrer pièces et corps humains. Certes la difficulté de Barry à vaincre ses ennemis est de plus en plus grande et permet au Flash de déterminer les limites de son pouvoir (ici la régénération plus que la vitesse), mais l’absence de surprise dans le dénouement reste un handicap majeur pour entrer totalement dans l’épisode. Pas toujours servi par des dialogues subtils, The Flash atteint dans certaines scènes ses limites narratives.
Sans surprise non plus, les personnages secondaires commencent à prendre de l’importance. Si Cisco fait encore figure de réservoir à vannes pour le moment, c’est Caitlin qui bénéficie aujourd’hui de sa propre storyline concentrée, comme on s’en doutait, sur la mort/disparition de son petit ami. Malgré l’apparition de métahumains et les pouvoirs de Barry après l’accident, personne dans The Flash ne semble se dire que la présence de Ronnie dans un futur plus ou moins proche est une évidence, pas même une possibilité. Un peu gros.
C’est finalement moins Barry que son entourage qui intéresse les scénaristes de cette semaine, puisqu’Iris est aussi très présente. On ne peut cependant pas dire que cela soit très original et fin. Il apparaissait clair depuis le début que Joe n’était pas dupe et qu’il laisserait la relation de sa fille évoluer, la préférant dans les bras de son collègue plutôt que dans ceux de Barry. Idem pour Harrisson Wells, personnage presque tertiaire, mais qui se joue de tout et dont les intentions sont pour le moins intrigantes. C’est pour l’instant lui qui réserve le plus de surprises…
L’épisode réussit quand même à être sauvé de la médiocrité par un dernier quart particulièrement réussi. Tout d’abord, la scène qui lance le final, où Joe et Henry Allen se retrouvent. L’émotion est palpable et l’entente entre les deux personnages n’a même pas besoin d’être expliquée. Deux pères aimants parlant de « leur » enfant suffisent à rendre cette scène profonde et riche. De même pour l’épilogue où Barry discute avec son père. Malgré des dialogues là aussi appuyés, le contexte reste assez fort pour ne pas être gêné par ce détail. Puis la séquence de poursuite entre le Flash et The Mist s’avère assez spectaculaire, avec des effets spéciaux très réussis rendant justice à l’action. Si Arrow est une série de cascades, The Flash s’appuiera plus logiquement sur des effets visuels, étant donné le caractère paranormal des pouvoirs de Barry et de ses ennemis. Il faut donc que l’ambiance extraordinaire soit bien retranscrite. De ce point de vue, la série ne déçoit pour le moment pas.
Trois épisodes et déjà la routine. Le constat pourrait être inquiétant si l’arrivée annoncée d’un méchant pour un arc de plusieurs épisodes ne venait pas contrecarrer la mécanique trop bien huilée vue jusqu’ici. Après tout, nous n’en sommes encore qu’aux prémices de ce que nous réserve le Flash.