Maintenant équipé de l’émetteur de tachyons, Barry est convaincu de pouvoir enfin arrêter Zoom et décide d’ouvrir le portail vers Earth-2. Malgré l’opposition de Harry, l’équipe se prépare pour une nouvelle confrontation avec cette fois-ci un avantage de taille : ils connaissent la véritable identité de leur ennemi.
Avec le passage sur Earth-2, les scénaristes de The Flash démontraient qu’ils pouvaient véritablement tirer profit des particularités propre à l’univers de la série où terres parallèles et doppelgangers sont la norme. L’aventure indépendante de Barry dans le monde de Supergirl – qui prend place au début de cet épisode – était également une belle illustration de tout ce qui est possible avec un tel super-héros.
Pourquoi l’équipe créative semble s’emmêler les pinceaux plus souvent que nécessaire alors ? Pourquoi les membres de STAR LABS, que l’on doit considérer comme des gens bien plus intelligents que la moyenne, mettent-ils aussi longtemps à relier les informations entre elles ? Pourquoi, lorsqu’une opportunité tel que l’exploration des origines de Zoom se présente, celle-ci est juste effleurée ?
Versus Zoom était un épisode attendu de par le fait qu’il offre enfin une backstory à Jay Garrick aka Hunter Zolomon. C’était le moment où jamais pour l’équipe scénaristique de trouver comment véritablement se démarquer de leur première saison. L’exercice est plus difficile qu’on n’aurait pu l’imaginer, vu qu’ils utilisent les mêmes procédés narratifs. À l’image de Eobard Thawne, Hunter Zolomon a dupé notre équipe en se faisant passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Les deux méchants ont en commun ce rapport complexe avec le Flash.
Les origines de Zoom sont alors réduites à quelques scènes pour nous expliciter comme le monstre a vu le jour. L’amour de ses proches et de sa famille est ce qui sépare le super-héros du vilain dans The Flash. La problématique n’a rien de neuf, la frontière entre le bien et le mal étant fine dans un univers super-héroique où il a été plus d’une fois démontré qu’une simple action pouvait entrainer un personnage dans une direction opposée. L’exécution est par contre plus que discutable et ce besoin de créer un parallèle avec Barry est grossier.
Teddy Sears fait ce qu’il peut avec ce qu’on lui donne, mais il reste difficile pour lui de donner soudainement corps à la véritable personnalité de Zoom avec si peu de matériel. En vérité, pour solidifier la révélation autour de Zoom, l’usurpation du nom Jay Garrick et autres détails, Versus Zoom aurait dû être bien plus tourné vers l’ennemi du Flash. La référence à Hannibal et une imagerie psychiatrique vieillotte ne sont pas suffisantes.
En choisissant cet angle, l’équipe de The Flash aurait aussi diminuer l’exposition des faiblesses narratives de leur intrigue, clairement mal pensée. Il faut coller les morceaux entre eux et tout n’a pas été bien agencé pour que cela fonctionne. Pourquoi Caitlin n’avait-elle pas révélé le nom Hunter Zolomon dès qu’elle a découvert que Jay était Zoom ? Il n’y a donc pas de système de reconnaissance faciale sur Earth-2 ? Personne n’a pensé qu’avoir un plan B serait une idée judicieuse face à Zoom ?
Pour autant, Versus Zoom fonctionne à un certain niveau. L’épisode fait monter la tension comme il se doit, il recentre le récit sur les plus gros enjeux de la saison, il offre quelques retournements qui promettent une dernière partie intéressante. Le rythme reste également assez bien dosé, malgré un certain nombre de dialogues explicatifs. Il est juste regrettable que l’histoire ne soit pas mieux construite et que cela ne soit réalisable qu’en évitant que les personnages utilisent trop leur cerveau. On a l’habitude avec Barry, mais il ne faudrait pas que cela affecte trop son entourage non plus.
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