Sans Barry, l’équipe doit trouver un moyen de battre un ancien ennemi revenu d’entre les morts. Harry et Joe découvrent que Wally et Jessie ont été touchés par la speedforce, la deuxième étant dans un coma similaire à celui de Barry.
Barry est mort. Du moins, c’est ce que ses proches pensent à la fin du précédent épisode de The Flash. Comme plus de Barry = plus de série à ce niveau, les scénaristes désamorcent ce cliffhanger rapidement, en utilisant les pouvoirs de Cisco qui révèlent à tout le monde que son ami se trouve dans la Speedforce.
On ne peut pas dire qu’en général, l’équipe créative brille à poser les bases solides d’un concept pour mieux les exploiter par la suite. Elle a souvent préféré fournir une vague explication, se laissant ainsi une marge de manœuvre non négligeable pour moduler les règles régissant leur univers. Si on a eu le droit à quelques dialogues sur la speedforce, il était aisé de ne pas s’appesantir dessus. The Runaway Dinosaur modifie cet état de fait, avec Barry s’entretenant avec cette source d’énergie. Trippy, nous dit-il et on ne lui dira pas le contredire.
Réalisé par Kevin Smith (ce qui disons-le, ne change strictement rien à notre affaire à part la présence de Jason Mewes en guest star), cet épisode de The Flash place donc Barry dans une situation surnaturelle en utilisant les techniques narratives les plus ordinaires au monde. L’idée de Barry dans la speedforce se voit vite limitée à travers une mise en image classique. Au fond, avoir Barry dans un état comateux et le faire rêver aurait sûrement eu le même résultat. Tout ceci ne sert qu’à pousser notre héros à se confronter à ce qui le ronge de l’intérieur et l’empêchait de se libérer de sa colère. A l’approche de la fin de cette saison 2, les scénaristes se décident à tourner une bonne fois pour toutes la page sur les évènements qui ont conclu la saison 1 – tout simplement.
Tout cela a le mérite de pouvoir remettre Barry sur le bon chemin, celui du héros jovial qui arrête de se laisser consumer par la tragédie et la noirceur de son univers. Au moins, l’équipe créative avait bien conscience que son personnage était en perdition et avait besoin d’être sauvé de lui-même.
Si le passage de Barry dans la speedforce n’est pas dénué d’émotions, il faut aussi reconnaitre à l’équipe de STAR Labs de définitivement tirer son épingle du jeu malgré le fait qu’il lui manque deux membres. Cette réduction permet à Iris de s’imposer et de montrer qu’elle a plus à offrir qu’être un simple intérêt amoureux. La journaliste s’épanouit plus ces derniers temps et son association avec Cisco au sein de ce Runaway Dinosaur est excellente – à la hauteur de celle entre Cisco et Harry, c’est dire. On peut par contre reprocher aux scénaristes de refuser de laisser vraiment l’équipe briller en l’absence de leur héros, comme s’il y avait le besoin d’affirmer à quel point Barry était nécessaire.
Cela n’entache pas le plaisir qu’il y a à voir Iris prendre les devants, Cisco faire ce qu’il fait de mieux et Joe garder le contrôle là où Harry et Henry se laissent plus aisément consumer par leur douleur. Les West sont les meilleurs, pourrait-on dire, si ce n’était pour la manière donc ce pauvre Wally est traité. Cela en devient risible, et Keiynan Lonsdale excelle à être à la fois aussi irrité que résigné à se voir être écarté en continu.
À l’image du double épisode sur Earth-2, cet épisode de The Flash arrive à point, étant en grande partie ce dont la série avait besoin en cette fin de saison pour reprendre de la vitesse. Après les récentes révélations, Barry a l’opportunité de mettre un peu d’ordre dans son existence pour pouvoir partir affronter Zoom l’esprit clair. Les notes humoristiques sont efficaces, l’épisode possède ses moments émotionnels et l’ensemble est rythmé.
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