Faire accuser quelqu’un à tort de meurtre est aisé dans The Flash. La preuve avec la reprise de cette saison 4 où les scénaristes mène une course contre la montre incompréhensible.
Avant d’entrer en pause, Barry Allen découvrait le corps sans vie de son ennemi dans son appartement et se faisait arrêter par les forces de l’ordre. La série nous revient en décidant de faire ce qu’il y a de pire dans l’Arrowverse : un procès !
Le temps est apparemment compter pour l’équipe créative qui décide de consacrer ce dixième épisode à nous mener à la conclusion, sans prendre le temps de faire monter les enjeux ou de crédibiliser les évènements. Ce n’est pas tant qu’il y a besoin de réalisme, mais au moins que l’on puisse adhérer à ce qui se passe ou que le méchant en ressorte plus menaçant encore.
En étant pressés de porter leur jugement sur Barry Allen et The Flash pour donner corps à cette dichotomie si facile entre le scientifique et le super-héros, les scénaristes en oublient de prendre des décisions logiques. S’il faut couper dans le tas aussi vulgairement, ce serait la moindre des choses de traiter les évènements avec moins de sérieux pour les rendre plus divertissants. Si Cécile doit se contenter d’essayer de brosser un portrait moral de Barry (et non de chercher un autre suspect ou de soulever des questions sur la scène de crime et les agissements de la victime), que la série y aille à fond.
Malheureusement non. Seulement Marlize DeVoe est entièrement dédiée à la comédie qui se joue, se montrant plus que théâtrale. Son sens du drama est impeccable, au même titre que sa dévotion infaillible pour son mari. Difficile de ne pas être simplement admiratif par sa détermination et ses talents d’actrice, à la fois si mauvaise et si bonne devant le jury.
Les raccourcis empruntés par les scénaristes de The Flash sont donc multiples au sein de cet épisode, jusqu’à l’intrigue du méta-humain de la semaine qui est réduite à peau de chagrin et n’a que pour fonction de mieux illustrer l’héroïsme de Barry/The Flash.
Surtout, les faux pas sont nombreux dans cette reprise dans le but de donner du poids aux évènements. Entre Barry d’un calme olympien, ses proches qui brassent de l’air et un juge qui nous livre un discours hautement exagéré en conclusion, le dosage émotionnel est presque désastreux.
Presque, car quelques scènes viennent sauver l’ensemble de justesse. Barry et Iris ont droit à leur moment intime en plein milieu du tribunal qui se montre touchant, alors que Ralph empêche Joe de faire une erreur avec un discours efficace. Ce n’est pas assez pour passer outre tout ce qui ne va pas dans cet épisode de The Flash, mais cela rappelle que tout n’est pas perdu.
Après la pause, on aurait pu espérer voir le super-héros repartir sur les chapeaux de roues pour sa seconde partie de saison 4. Ce n’est malheureusement pas le cas, et il n’y a pas plus qu’à espérer que le plan machiavélique de DeVoe (toujours secret) soit à la hauteur pour donner un nouvel élan au récit par la suite.