Nous ne connaissons toujours pas le plan de DeVoe. Nous savons par contre qu’il prend pour cible les passagers du Bus Meta. Cela donne une direction à suivre à la Team Flash qui est toujours désarmée face à son ennemi.
Clifford DeVoe est défini par son intelligence. Ce qui le différencie normalement des précédents adversaires du Flash est son cerveau, et le fait qu’il n’est pas un speedster. Il faut cependant rester réaliste : pas besoin d’être une lumière contre la Team Flash. Cette dernière — cet épisode 14 de cette saison 4 nous l’illustre de nouveau — tend à foncer et avoir une stratégie à moitié pensée. Il est facile d’imaginer où tout va aller de travers avant même que cela ne se produise.
Pour cette raison, cette saison 4 de The Flash progresse difficilement, forçant en vérité à se confronter à un problème propre à la série qui ne résidait pas complètement dans la répétition. Le fait que Barry devait affronter des speedsters n’était qu’un des composants d’une formule ne parvenant pas à se renouveler. L’éliminer n’enlève pas les autres éléments problématiques à un récit qui peine à se dérouler naturellement.
Ainsi, les scénaristes de The Flash font comme à leur habitude : ils exploitent les informations que l’équipe a à sa disposition qu’au moment où cela les arrange. La preuve avec Harry qui invente un cerebral inhibitor pour Cécile avant de réaliser que cela pourrait leur servir contre DeVoe. Or, c’est le moment choisi pour qu’Iris et Barry se rappelle de ce que Savitar leur avait dit. Jusque-là, tout a été fait pour oublier les informations — bien que légères — qu’ils connaissent du futur (ils sont après tout au courant qu’ils vont le battre, mais cela n’est jamais évoqué).
Les scénaristes de The Flash tentent également de donner une dimension plus tragique aux évènements qui se déroulent, mais ne peuvent dissimuler le fait que tout s’articule dans ce but. Pire que cela, les enjeux émotionnels sont en grande majorité véhiculés par Ralph. Et si Hartley Sawyer fait sans aucun doute le travail, il ne peut pas faire oublier à que tout est trop orchestré et à quel point les autres personnages sont émotionnellement détachés (sauf Harry à son échelle, mais pas pour la même chose et dans un registre différent).
Ainsi, une partie de cet épisode repose sur la relation que Ralph développe avec Izzy, la fameuse Sujet n°9 (une référence à Fringe) du titre et, bien évidemment, la nouvelle cible de DeVoe. Nous sommes à un stade dans la saison où l’on ne peut que prédire l’issue et regretter que les scénaristes ne cessent de sacrifier les uns derrière les autres des personnages ayant un potentiel non négligeable pour étoffer l’univers du show.
Malgré tout, cet épisode de The Flash donne le change, avant tout grâce à Ralph qui possède une réelle alchimie avec Izzy, et Cécile qui, depuis qu’elle a ses pouvoirs, semble avoir trouvé une nouvelle place au sein de la série qui lui sied parfaitement.
La Team Flash a sincèrement besoin de se regrouper pour réfléchir, analyser les informations en sa possession et construire un plan solide. Tous ensemble pour briser la routine dans laquelle l’équipe se trouve piégée. Pour offrir aux personnages l’occasion de briller, d’expérimenter, de tente et risquer plus face à un ennemi qui devrait les pousser à sortir de leur zone de confort.