Cette critique de cette saison 4 de cet épisode 18 de The Flash contient d’importants spoilers. Vous voilà prévenus !
La saison 4 de The Flash fut présentée un temps comme une sorte de retour aux sources dans sa tonalité tout en promettant des changements avec un méchant qui ne serait pas un speedster. Face à tant de bonne volonté, un certain optimisme renaissait après le désastre que fut Savitar. Si cette saison 4 de The Flash a eu ses moments, l’équipe créative ne cesse de répéter ses erreurs, à commencer par un méchant aux motivations qui nous échappe pour que l’on puisse donner un véritable sens à tout ce qui se passe.
Les évènements dramatiques ne peuvent dès lors avoir la portée qu’ils devraient, sans compter une gestion quelque peu déplorable des intrigues secondaires. Cet épisode 18 de The Flash saison 4 voit différentes histoires être affectées par The Thinker. On ne peut dès lors que contempler le peu de soin dans leur mise en place et développement qui précèdent.
Le combat contre le Thinker s’intensifie au point que Cisco a le temps de travailler sur sa maquette de l’Enterprise. Ce n’est rien comparé au fait qu’il aura fallu attendre ce 18e épisode pour que Barry, en compagnie de Ralph, retourne sur les lieux du crime — le bus dans le cas présent ! — pour découvrir de nouvelles informations.
Le Thinker ne bat pas la Team Flash grâce à son intelligence, mais car cette dernière est désorganisée et, disons-le, à côté de ses pompes. Entre un Harry Wells qui est transformé en un accro, Killer Frost qui est utilisée comme un simple accessoire scénaristique ou encore Barry qui tente de justifier à Ralph pourquoi il ne doit pas tuer le Thinker — qui sème les cadavres sur son passage —, il est presque impressionnant que l’équipe parvienne à tenir la distance dans le combat final.
Cet épisode 18 de The Flash est important pour cette saison 4. The Thinker approche dangereusement de son objectif et l’équipe se retrouve à l’affronter directement. Elle en ressort perdante d’un bout à l’autre, avec la perte de Killer Frost et de Ralph Dibny. Alors que la première aura été sous-employée, la chute du second était inévitable. Cependant, les évènements ne détruisent pas la sensation que ce n’est pas la véritable fin pour Ralph.
Personnage le plus développé de cette saison, Ralph sera passé par toutes les épreuves pour faire de lui un héros digne de ce nom. Suivant les codes de Barry, il a appris à gérer ses angoisses avec humour, s’est reconstruit une existence et une identité en plein cœur du danger. Il ne lui restait plus qu’à accepter que, qu’importe ce qu’a fait la Team Flash auparavant ou la logique, tuer son ennemi est mal. Un leçon qui lui coûtera cher.
Dans tous les cas, dans les dernières minutes, il y a la volonté d’y injecter de la tristesse, de montrer un Barry Allen affecté par cette perte. La fermeture du bureau de Ralph possède une symbolique particulière, une qui représente son héros et la série à ce stade. Barry préfère tout mettre en carton plutôt que de se relever les manches et poursuivre à sa manière le travail de Ralph (on peut supposer qu’il avait des clients) pour honorer son ami.
C’est The Flash dans toute sa splendeur, son incapacité à embrasser son histoire pour construire dessus. Il est ridicule de se dire que Legends of Tomorrow assume plus les mauvais choix de Barry (à travers un Wally qui l’utilise comme exemple) que The Flash.
Au final, ce qui aurait dû être un épisode rythmé, épique et fort se révèle être précipité, brouillon et insatisfaisant. Le Thinker peut faire péter le champagne, mais pas nous.