Cette saison 5 de The Flash ne va pas déroger à la règle. Le troisième épisode est le retour de Harrison Wells. Néanmoins, on ne va pas retrouver Earth-2 Wells après ce qui lui est arrivé la saison dernière.
Avec le mystérieux Cicada qui, comme nous le révèle Nora, est le plus grand tueur en série de l’histoire et n’a jamais été arrêté, il nous faut un Wells détective. Entre alors en scène Harrison Sherloque Wells (pas Sherlock, car il est français…).
Au départ, on pourrait croire que Sherloque n’est qu’un de ces Wells parodiques qui font surface à l’occasion, mais ce n’est pas totalement le cas. Il est par contre une caricature ambulante qui est là pour rester. Heureusement, si l’introduction du personnage n’est pas très inspirée, on peut compter sur Tom Cavanagh pour laisser transparaitre quelques nuances qui suggèrent qu’il y a plus derrière ce Holmes du multiverse que ce que l’on nous montre pour le moment.
Quoi qu’il en soit, après la conclusion du précédent épisode, les scénaristes de The Flash ont décidé de ne pas trop se retenir avec Cicada, ce qui fait penser qu’il pourrait y avoir un gros twist le concernant en cours de saison. Au rythme où vont les choses, soit l’intrigue va être mise au point mort sans tarder, soit elle va être épuisée encore plus vite.
En tout cas, l’idée derrière Cicada est intéressante, dans le sens où il a été pensé pour qu’il ne puisse pas être arrêté en utilisant des pouvoirs. Barry n’a pas besoin de courir toujours plus vite, il doit à présent d’utiliser son cerveau.
Heureusement pour lui, il est bien entouré, puisqu’il a parfois des difficultés avec cela. Par exemple, il faut qu’Iris lui fasse remarquer que Nora est rongée par le même genre de culpabilité qui l’a poussée à commettre tant d’erreurs par le passé pour qu’il le note. Le fait qu’il ne soit pas capable de reconnaitre les signes tout seul suggère qu’il n’a pas vraiment appris de ses erreurs, mais c’est une autre histoire.
Nora veut donc tout précipiter et résout un problème en en créant un autre. C’est une manière de remplir l’épisode qui, malgré ses enjeux et la volonté des scénaristes à en dévoiler plus sur Cicada, est légèrement creux. Cela atteint un niveau tel que même le fait que Joe et Cisco soient chacun leur tour mis en danger peine à dynamiser l’ensemble.
Avec les années, il est évident que The Flash a des problèmes que les scénaristes — un peu comme Barry au final — n’arrivent pas à identifier. Ils recommencent irrémédiablement à prendre ces héros et autres génies en tout genre et à les écrire comme s’ils n’étaient pas capables de mettre un pied devant l’autre sans qu’on leur explique comment faire. Ils attendent une solution miracle et continuent donc à foncer tête baissée dans les obstacles qui se posent sur leur route tant qu’elle ne leur a pas été délivrée.
Cicada est pourtant là pour les encourager à utiliser leurs petites cellules grises, mais cela ne leur vient pas naturellement, puisque les scénaristes ne savent pas comment écrire ce genre de chose — ce qui était devenu ridicule face au Thinker. Heureusement, si Barry est incapable d’apprendre de ses erreurs, cet épisode prouve que ce n’est pas nécessairement le cas de Nora qui doit tenir ça de sa mère.
Au final, si cette saison 5 de The Flash a le mérite de ne pas être frileuse avec son terrible antagoniste, le reste peine à suivre la mesure. Ainsi, l’histoire autour du père de Caitlin devient plus intrigante que la storyline principale et les insinuations finales de Sherloque à propos de Nora rendent plus curieux que Cicada qui est un méchant dont la pertinence est limitée. Certes, son pouvoir pose un challenge. Cependant, cet épisode 3 prouve bien que son intérêt premier est son impact sur la Team Flash. Il apparait être là pour pousser Barry et ses amis dans une direction particulière et non pour développer le moindre propos. À voir si cela se confirme rapidement ou non.