L’après Crisis On Infinite Earths se révèle difficile pour The Flash, la série et le personnage. Les scénaristes tentent tant bien que mal de rétablir une forme de normalité, mais Barry ne retrouve tout simplement pas ses marques dans ce nouvel univers. Il faut dire que ne plus savoir où se trouve la tombe de ses parents a de quoi faire douter de sa place.
Surtout, le plus difficile pour l’équipe créative de The Flash est de gérer la dynamique de groupe — inexistante. Après avoir été au cœur d’un épisode, Ralph est de nouveau absent. Cisco est toujours en mission. Cécile n’est pas là. La véritable Iris est coincée de l’autre côté du miroir. Nash Wells n’est pas du tout intégré dans l’équipe. La gestion des personnages/du casting affecte la série de manière notable, sans que l’on sache en plus exactement pourquoi plus de la moitié des réguliers font finalement si peu.
Reste alors Frost qui est présente pour servir à sa manière de guide à l’équipe, composée présentement de Kamilla (dont le rôle principal est juste d’être à l’écran) et de Chester P. Runk dont la présence apparait étrangement forcée.
Autant dire que cet épisode de The Flash saison 6 met en valeur les problèmes que la série rencontre à se renouveler. La manière dont le casting est géré est plus que problématique. La moitié des acteurs semblent justement n’apparaitre que dans la moitié des épisodes et les figures récurrentes sont quasi-inexistantes pour venir compenser. Ressortir Chester n’était pas une mauvaise idée, mais ne fait pas du tout naturel. Dans un registre similaire, la courte apparition de Pied Piper/Hartley Rathaway est bienvenue mais son absence d’exploitation crée un sentiment de frustration.
Au lieu de cela, on se tourne vers Grodd. Quoi de mieux qu’un méchant emblématique dans un épisode où son héros ne trouve plus ses marques ? La dynamique n’est pas celle d’un héros vs. Un vilain, avec Le Flash devant se confronter à un autre méchant. L’association permet à Barry de se confronter aux changements dans sa réalité — et celle de Grodd. On a d’abord le droit à un Barry assez borné et irritant, mais qui est cohérent avec ce que l’histoire explore. Qui plus est, la mise en scène avec Grodd évite de trop exploser le budget — le combat final montrant clairement que celui-ci n’était pas non plus assez important pour faire plus de toute façon.
Cet épisode de The Flash poursuit aussi avec Iris dans le monde miroir, coincée avec Eva. On ne peut à ce stade que simplement voir l’histoire suivre son cours pour découvrir où cela va nous mener. De nouvelles informations nous sont communiquées, mais rien pour nous dire explicitement ce que l’on peut en faire. La véritable place d’Eva dans cette intrigue devient plus mystérieuse, la dotant au moins d’un agenda même si on n’en connait pas la nature exacte.
Au final, The Flash se révèle très affecté par la Crise et ce qui en a découlé. À tel point que, malgré les pistes narratives présentées, notre pauvre Barry semble quelque peu perdu dans sa nouvelle réalité, et avec lui, la dynamique générale de la série. Cela affecte la tonalité générale, ainsi que la gestion de l’histoire, et l’univers de The Flash apparait, avec ses acteurs à peine présents, particulièrement fragile en ce moment.
Pas d’épisode de The Flash sur The CW la semaine prochaine, la série revient avec un inédit le 10 mars.