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The Fosters – Pilot (1.01)

The Fosters 1x01 - The Fosters - Pilot (1.01)

Lena et Stef accueillent dans leur foyer Callie, une adolescente à problèmes qui n’est pas très ouverte et qui cache ainsi ses ennuis. Mariana, leur fille adoptive, doit rencontrer sa mère biologique, ce que son frère jumeau n’approuve pas.

Nouveau drama de la chaine ABC Family, The Fosters nous invite au cœur d’une famille pas comme les autres. Dans le registre, la série créée par Peter Paige et Brad Bredeweg ne lésine d’ailleurs clairement pas sur les moyens.

Nous sommes ainsi présentés à Lena, directrice assistante dans un lycée, qui décide de recueillir chez elle Callie, jeune délinquante qui sort tout juste d’un centre de détention. C’est donc aux côtés de l’adolescente que l’on est introduit au reste de la famille. Il y a d’abord Mariana et Jesus, des jumeaux, puis Brandon, le fils biologique de Stefanie, la femme de Lena qui se trouve être dans la police.

Le tableau que l’on nous peint est l’illustration parfaite de la diversité. Avec une famille recomposée multiraciale aux parents homosexuels, The Fosters n’oublie rien – à part peut-être l’enfant handicapé, mais ça peut encore venir. Cela dit, si sur papier cela donne l’impression que les scénaristes voulaient juste trop en faire, à l’écran, cela fonctionne assez bien, puisque la carte du melting pot n’est pas surjouée.

On se retrouve alors au final avec un drama familial relativement conventionnel dans le fond, même si ce premier épisode se focalise sur l’introduction de la dernière arrivée qui n’est donc pas pleinement intégrée. Cela n’empêche pas Lena et Stef d’être inquiètes et aimantes à son égard, car c’est ce qu’elles font. Heureusement, pour la jeune Callie, tout ceci n’est qu’un détail, elle a d’autres préoccupations qui nous éloignent rapidement du foyer pour créer une montée de tension qui aidera l’histoire à prendre forme.

En dépit de ça, ce pilote trouve le moyen de s’égarer. La storyline de Mariana et Jesus est de trop, elle ne fonctionne pas du tout puisque l’on ne les connait pas. Il est difficile d’être affecté par leur relation avec leur mère biologique alors que l’on prend à peine la mesure de leur place auprès de leurs mères adoptives. De plus, les acteurs sont relativement moyens, tout particulièrement la jeune Cierra Ramirez.

Dans un registre assez proche, l’histoire de Stefanie avec le père de Brandon – qui se trouve être son nouveau coéquipier dans les forces de police – apparait être un détail qui n’était pas nécessaire à ce stade. Et c’est un constat que l’on peut également faire avec d’autres petits éléments qui ponctuent ce pilote de façon assez anecdotique au final.

Malgré le fait que le scénario s’égare inutilement en introduisant du contenu accessoire ou en exploitant des intrigues qui auraient gagné à être traitées plus loin dans la saison, l’ensemble trouve le moyen de fonctionner. Il faut dire qu’il y a un surplus de bonne volonté dans The Fosters qui excuse en grande partie les maladresses les plus notables. Ce n’est pas suffisant pour tout faire disparaitre, mais c’est assez pour éviter quelques lourdeurs et une plongée dans le ridicule qui aurait pu sérieusement handicaper la fin de l’épisode.

Il y a en tout cas dans ce pilote de The Fosters de quoi poser des bases pour bâtir une dramédie familiale solide, si les scénaristes parviennent à rapidement trouver le moyen d’exploiter les forces de leur show. La première chose à faire serait certainement de donner à la famille une réelle consistance. L’ensemble n’a pas vraiment le potentiel pour évoluer au point de devenir une série importante dans son registre, mais il y a de quoi délivrer un divertissement sympathique à apprécier durant l’été.