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Séries The Get Down : Il était une fois le hip-hop, partie 2

The Get Down : Il était une fois le hip-hop, partie 2

the get down saison 1 partie 2 - The Get Down : Il était une fois le hip-hop, partie 2

Près de 8 mois se sont écoulés avant que Netflix ne mette en ligne la suite de la première saison de The Get Down. La série de Baz Luhrmann et Stephen Adly Guirgis s’est donc poursuivi dans une seconde partie composée de seulement 5 épisodes (qui sont aussi les derniers).

Nous voilà maintenant en 1978. Le disco règne en maitre dans le monde de la musique, mais un autre genre encore sans nom est sur le point d’émerger. La carrière de Mylene (Herizen F. Guardiola) se développe et elle pourrait bien devenir une star si elle est prête à vendre son âme. Books (Justice Smith) est quant à lui tiraillé entre ses ambitions musicales, sa fidélité à ses amis et son avenir scolaire.

On retourne donc dans le Bronx pour un passage qu’on pourrait qualifier d’éclair. The Get Down n’a pas de temps à perdre, elle a trop peu d’épisodes pour dire tout ce qu’elle veut dire. Le hip-hop est sur le point de faire son apparition et changer à tout jamais le monde musical.

C’est vers cet évènement historique que se dirige tambour battant ces 5 épisodes qui éloigne physiquement Mylene et Books autant que possible pour laisser le contexte économico-social prendre légèrement le dessus.

Mylene se voit offrir de nombreuses opportunités, mais ne sait trop comment s’affirmer tout en cherchant à satisfaire tout le monde. Entre l’exploitation religieuse de son père, les manigances de son manager et ce qu’elle veut, tout se mélange pour nous dépeindre un environnement où la manipulation règne. Le tout reste cependant dépeint avec des excès d’écriture qui rendent cette histoire terriblement clichée.

Il faut sans surprise se tourner vers Ezekiel « Books » Figuero et Shaolin Fantastic pour trouver le véritable cœur de The Get Down. Après tout, c’est bien le premier qui nous chante son passé en début et fin d’épisode.

Dans cette seconde partie, The Get Down combine avec plus de réussite son univers musical et les ravages de la drogue. Pour cela, elle utilise les Get Down Brothers pour mieux explorer la scène criminelle sans pour autant complètement l’embrasser. On reste souvent à la frontière, certains personnages naviguant dans les deux mondes alors que les autres sont soupçonnés de le faire.

La série tente alors tant bien que mal de montrer la difficulté de s’extirper d’un tel environnement ou de choisir son art au risque de tout perdre. Malgré l’approche exubérante ou colorée de la série, celle-ci injecte des touches de noirceur, à l’image des relations entre Fat Annie, son fils Cadillac et Shaolin Fantastic qui sont malsaines ; les abus de la première sont par ailleurs explicités au détour d’une conversation.

Si The Get Down fait monter ses enjeux au cours de ces 5 épisodes, elle dissimule difficilement tous les raccourcis narratifs qu’elle a dû emprunter pour relater son histoire en si peu de temps. Les scènes animées viennent constamment nous rappeler le besoin de faire des économies –  la série ayant coûté une petite fortune – alors même que certaines intrigues se retrouvent réduites à peau de chagrin (comme la vie romantique de Dizzee).

En conclusion, The Get Down met un terme à sa première saison avec une courte fournée d’épisodes qui rappelle les ambitions de la série, mais met également en valeur une gestion économique et artistique bancale. Elle s’achève en laissant bien des destins en suspens et au tournant d’un moment historique nous signifiant qu’il y a encore beaucoup à raconter, mais sans nous faire oublier ses travers. Elle n’aura pas ailleurs pas l’opportunité d’aller plus loin, Netflix ayant annulé la série.

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