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The Goldbergs : Une série noyée dans la nostalgie

The Goldbergs Saison 2 - The Goldbergs : Une série noyée dans la nostalgie

Il était une fois les années 80, véritable nid à trésors culturels. Du moins, c’est comme ça que s’en souviennent les nostalgiques et un en particulier, Adam F. Goldberg. Le créateur de The Goldbergs a en effet donné le jour à sa comédie dans le but clair de vivre pleinement dans la nostalgie.

La nostalgie est un sentiment trompeur alimenté par une dose de mélancolie qui semble nous pousser à croire qu’une époque révolue était bien meilleure qu’en réalité. Dans l’univers coloré de The Goldbergs, les années 80 étaient merveilleuses. C’était un temps où les jeux vidéos étaient tous funs ; la musique était bonne, même quand elle était ringarde ; les films étaient tous excellents et révolutionnaient notre monde en continu ; et chaque jour était une opportunité pour assister à un évènement pouvant influencer massivement notre avenir.

Adam F. Goldberg n’est pas vraiment nostalgique des années 80, mais plus de sa jeunesse. Comme il était un geek, les deux se mélangent et le voilà en train de recomposer sous nos yeux une réalité qui n’est que la sienne. Résultat, sa série est truffée d’anachronismes et ressemble globalement à une sitcom familiale ABC avec un twist qui offre surtout une vision bien lisse du monde.

Cette utopie n’est pas dénuée de charmes, au contraire, même si la structure excessivement répétitive des épisodes tend, après une saison et demie, à diminuer cet aspect du show. La redondance est telle que les épisodes finissent avant tout par être définissables par les éléments de pop culture que l’on y trouve.

Ainsi, on peut différencier l’épisode Thanksgiving de la seconde saison de celui de la première parce qu’il essaie de nous vendre que The Wizard était un bon film. C’était probablement le cas, pour un enfant, mais il faut vraiment faire une overdose de nostalgie pour le croire encore aujourd’hui. Cela dit, A Goldberg Thanksgiving (2.07) a au moins le mérite d’assumer qu’il n’est qu’une répétition de par le fait que tout son histoire se résume à accompagner les membres de la famille tentant de reproduire ce qui compose traditionnellement la célébration de Thanksgiving chez eux.

En dépit de tout cela, The Goldbergs reste une comédie plutôt décente. L’avantage de sa construction narrative fait qu’il n’est même pas nécessaire de la suivre régulièrement pour plonger dans un épisode, puisque le seul réel élément de continuité que l’on trouve est la pseudo-relation romantique entre Barry (Troy Gentile) et Lainey (Amanda Michalka), la meilleure amie d’Erica Goldberg (Hayley Orrantia).

Ensuite, si on est familier avec la culture des années 80, on peut s’amuser à regarder le show afin d’essayer de reconnaitre toutes les références possibles.

Dans le même registre, Fresh Off The Boat qui vient tout juste de débuter sur ABC nous propose un voyage dans les années 90. Si le pilote est une bonne indication, même si l’exploitation de la culture de cette époque ne sera pas aussi intense que ce qui se passe chez The Goldbergs, les amateurs de rap seront servis.

En tout cas, la nostalgie n’est pas une mauvaise chose à la base, mais il faut bien reconnaitre que c’est une composante beaucoup trop présente dans The Goldbergs et on peut espérer qu’une fois que tous les classiques des ‘80s auront été épuisés, la série parviendra à trouver un nouveau souffle.

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