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Séries The Haunting of Hill House : Une famille et sa maison pleine de fantômes

The Haunting of Hill House : Une famille et sa maison pleine de fantômes

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The Haunting of Hill House Saison 1 Episode 6 - The Haunting of Hill House : Une famille et sa maison pleine de fantômes

octobre horreur - The Haunting of Hill House : Une famille et sa maison pleine de fantômesOctobre est le mois de l’horreur. À cette occasion, Critictoo vous aide ainsi à avoir quelques frissons à l’aide d’une sélection d’articles.

Pour le mois de l’horreur, Netflix a ce qu’il faut pour les amateurs de maisons hantées avec The Haunting of Hill House, une série qui se base sur le grand classique de l’horreur gothique de 1959 intitulé en France La Maison hantée écrit par l’auteure américaine Shirley Jackson.

Il y a déjà eu des adaptations cinématographiques, mais cette version série ne fait vraiment que s’inspirer du matériel d’origine pour raconter une autre histoire. Celle-ci a été développée par Mike Flanagan (Pas un bruit, The Mirror, Jessie) qui se charge également de la réalisation, puisque c’est son genre de prédilection.

Dans la forme, The Haunting of Hill House est un mélodrame familial qui s’appuie sur les codes des histoires de fantômes pour explorer en profondeur les névroses des enfants Crain.

Voilà 26 ans que leur mère (Carla Gugino) s’est suicidée dans la fameuse Hill House et les mystères entourant son décès les ont tous profondément touchés. Steven (Michiel Huisman), l’ainé, a fait fortune en écrivant sur l’histoire de la famille, mais il a toujours refusé de voir la vérité en face ; Shirley (Elizabeth Reaser) qui est devenue embaumeuse doit tout contrôler pour donner un sens à sa vie ; Theo (Kate Siegel) est une pédopsychiatre avec une sensibilité particulière qui fait qu’elle met systématiquement un mur entre elle et les autres ; enfin, la jeune Nell et son jumeau Luke ont passé leur existence à essayer d’échapper à leurs traumatismes, lui étant tombé dans la drogue.

Quand cette saison commence, The Haunting of Hill House adopte une structure — qui devient de plus en plus courante de nos jours — avec chaque épisode qui se consacre à un des enfants Crain pour que l’on apprenne à les connaitre. La première moitié expose ainsi les problèmes de chacun en alternant entre l’été passé à Hill House et ce qui mena à la réunion de la famille — le décès de l’un d’entre eux.

Un traumatisme fait remonter à la surface le précédent et tous les secrets du passé resurgissent. Rien n’a changé pour les enfants Crain et ces 10 épisodes sont là pour expliquer pourquoi.

Tout est alors disséqué en détail. Cela donne de longs débats, des explications en abondance, de l’exposition à ne plus savoir quoi en faire. Pour Mike Flanagan, toutes les pierres doivent être retournées et examinées de près. Rien n’est laissé à l’imagination et cela concerne même les fantômes de Hill House. TOUT est justifié. Quand les dialogues s’arrêtent, ce sont les images qui parlent à leur place et révèlent le moindre mécanisme du récit et de la maison hantée.

Cela atteint un point où The Haunting of Hill House ne semble pas pouvoir toucher à sa conclusion tant que toutes les questions, même celles que l’on ne se posait pas, n’ont pas obtenu une réponse. Le processus est tel que les scénaristes en finissent par prendre tout le sous-texte savamment développé durant une partie de la saison pour simplement nous l’exposer de manière directe.

Cela dit, la qualité première de la série ne peut qu’en tirer profit. Si l’histoire souffre de l’angle d’approche (qui est lui-même expliqué par un personnage dans le final), les acteurs ne peuvent pas en dire autant. Au contraire, ils prennent le matériel, l’élèvent sérieusement et livrent des performances parfois trop mélodramatiques, mais toujours captivantes.

Concrètement, avec The Haunting of Hill House, Mike Flanagan montre combien il aime les acteurs. Il les met en valeur avec sa caméra, leur offre de longs dialogues émotionnels et se préoccupe plus de leur laisser l’espace pour délivrer des performances que de rendre l’ensemble plus rythmé. De toute façon, on n’attend plus à ce niveau qu’une série Netflix ne soit pas inutilement longue. Les épisodes auraient certainement été plus dynamiques avec 10 minutes de moins (parfois 20), mais nous n’aurions peut-être pas eu le maximum que le casting avait à offrir.

Le résultat est en tout cas indéniablement complet. On peut par contre regretter que la partie horrifique soit démystifiée de manière systématique pour servir les métaphores qui deviennent rapidement légion, mais l’aspect gothique a le mérite d’offrir au show une personnalité affirmée.

Au bout du compte, The Haunting of Hill House avait une histoire simple à raconter de manière compliquée et cela fonctionne grâce à un casting qui permet bien souvent de passer outre les longueurs, les répétitions et tout ce qui rend finalement le propos moins intéressant et le visionnage éreintant. À la fin, il ne reste vraiment qu’une question à répondre, celle de la construction de la maison, ce qui pourrait être développé dans une seconde saison.


Publié en octobre 2018, cet article est remis en avant à l’occasion du mois de l’horreur sur Critictoo.

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