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Séries The Killing : l’incontournable série policière danoise qui popularisa le Nordic Noir (sur Arte)

The Killing : l’incontournable série policière danoise qui popularisa le Nordic Noir (sur Arte)

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Forbrydelsen The Killing - The Killing : l'incontournable série policière danoise qui popularisa le Nordic Noir (sur Arte)

Alors que le thriller nordique était un genre populaire dans la littérature depuis un moment déjà, ce n’est qu’en 2010 qu’il éclata vraiment à la télévision avec la diffusion à succès de Forbrydelsen en France, mais également en Angleterre et un peu partout par la suite. Vendue à l’internationale sous le titre The Killing, cette série a donc ouvert la voie, là où Wallander n’a fait qu’éveiller un peu la curiosité, mais il lui a fallu quelques années pour y arriver, puisque la première saison date de 2007.

Créée par Søren Sveistrup, Forbrydelsen débuta alors avec la découverte du corps de Nanna Birk Larsen, une jeune femme de 19 ans. Alors qu’elle s’apprête à déménager pour la Suède, la détective Sarah Lund de la police de Copenhague doit faire équipe avec son futur remplaçant pour résoudre cette affaire rapidement. Quand les candidats pour la prochaine élection à la mairie se retrouvent mêlés à l’enquête, cela se complique.

Le pitch de base n’est pas nécessairement ce qu’il y a de plus original, au contraire. Néanmoins, c’est l’approche narrative combinée à une ambiance bien particulière qui permettra au show d’imposer non seulement son identité, mais aussi d’affirmer les bases pour tout un genre. Cela dit, c’est probablement grâce à Sarah Lund que tout ceci fonctionna réellement.

À travers trois enquêtes (une par saison), la détective se révèlera être le cœur de la série. Avec sa personnalité atypique, une instabilité sous-jacente, un comportement obsessionnel et un style vestimentaire devenu étrangement populaire, Sarah Lund est aussi brillante qu’elle est inarrêtable, pour le meilleur et, malheureusement pour elle également, pour le pire.

Incarnée avec brio par Sofie Gråbøl, Sarah Lund nous guidera dans trois investigations complexes où le rapport entre la justice, la vérité et le pouvoir politique se retrouve exploré en profondeur pour nous offrir une vision nuancée du Danemark moderne.

Au-delà de cela, The Killing est avant tout une série policière et, dans ce genre, elle excelle. L’une de ses principales forces est autant son utilisation de trois points de vue sur l’affaire – la police, la famille de la victime et les politiciens – que son découpage. Les épisodes s’achèvent systématiquement sur une révélation d’une forme ou d’une autre qui entraine des remises en cause autant qu’elle peut ouvrir de nouvelles voies à explorer. Les fausses pistes s’enchainent donc pour établir un tableau confus dont les contours se dessinent progressivement en recoupant les informations.

Certes, avec 20 épisodes, la formule s’épuise légèrement par moment dans la première saison, mais les deux suivantes – comptant chacune seulement 10 épisodes – n’ont pas souffert des mêmes maux, ce qui a permis de perfectionner cette structure narrative que d’autres se sont réappropriée impeccablement par la suite.

Aujourd’hui imitée donc, The Killing et son héroïne restent néanmoins uniques à leur façon, en particulier grâce à la qualité générale de l’œuvre. En terme de série policière, il s’agit indiscutablement d’une incontournable désormais qui mérite tous les lauriers qu’elle a reçus.


Arte lance une rediffusion de l’intégrale de The Killing, dès ce jeudi 2 juillet 2020 à partir de 20h55.