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The Last Ship Saison 2 : Pour l’Amérique ! Et rien d’autre…

The Last Ship Saison 2 - The Last Ship Saison 2 : Pour l'Amérique ! Et rien d'autre...

Après un double épisode de reprise qui permet de désamorcer la situation critique qui concluait la première saison, The Last Ship reprend la mer pour vivre de nouvelles aventures et celles-ci vont être très mouvementées.

Nous retrouvons en effet l’équipage de l’USS Nathan James prêt à mener à bien sa mission. D’ailleurs, tout se passe merveilleusement bien… jusqu’au drame. En trois épisodes, le show a repris forme et donna naissance à une conjoncture trop parfaite pour durer. C’est pour cette raison qu’elle est immédiatement réduite à néant pour élever sérieusement les enjeux de son intrigue.

Le problème avec une série comme The Last Ship est qu’il est sans cesse nécessaire d’entretenir un climat d’hostilité. Le virus faisait parfaitement cela au départ, mais celui-ci est sur le point de devenir de l’histoire ancienne. Les scénaristes s’efforcent alors de donner le jour à un nouvel ennemi : The Immunes. Ce groupe de personnes naturellement immunisées contre le virus pense avoir été choisi. Rien de tel pour laisser germer une idéologie aryenne avec en ligne de mir un génocide en bonne et due forme. L’ennemi numéro 1 pour cet opposant est donc le vaccin.

L’idée est indéniablement bonne et parait organique dans l’univers du show. Dans un premier temps, The Immunes vont en tout cas s’avérer être le coup de fouet dont la série avait besoin. Tout particulièrement lorsque cela permet à l’histoire de nous entrainer dans des combats en pleine mer entre un sous-marin et le navire de Tom Chandler (Eric Dane). Le niveau de l’action s’élève sérieusement.

Malheureusement, quand le calme revient, l’intrigue commence à s’égarer. Le concept des immunisés favorise le recyclage paresseux et non l’innovation. Tout est juste bon à fournir une excuse pour mener à des affrontements. Le divertissement est au rendez-vous jusqu’à ce que le vent tourne à la mi-saison. The Last Ship se transforme de nouveau, cherchant à intégrer une composante politique.

Si le patriotisme américain était un ingrédient obligatoire dans une série se concentrant sur des hommes de la Navy, il devient réellement problématique quand il commence à prendre le dessus sur le propos pro-humanité des débuts. Au point de départ, les membres de l’équipage de l’USS Nathan James devaient sauver le Monde. Maintenant, ils doivent surtout sauver l’Amérique. L’ennemi est incarné par des Européens vicieux et manipulateurs, tandis que nos héros s’imposent plus que jamais les derniers représentants des grandes valeurs américaines.

La dichotomie devient rapidement fatigante. Le propos est ridicule et caricatural et, une fois de plus, seules les scènes d’action parviennent à éviter au navire le naufrage – et ce, de façon littérale.

Dans cette seconde saison, The Last Ship cède donc à la tentation la plus évidente et cela rend le voyage de moins en moins plaisant. La forte politisation gonflée d’idéalisme facile et de raccourcis déplorables entame le plaisir du simple divertissement que le show offrait au commencement C’est d’autant plus regrettable qu’une partie des problèmes de la première saison avait été corrigée et que le niveau de la réalisation des scènes d’action s’est véritablement amélioré.

Si on fait fi du discours patriotique manichéen virant à l’absurde, The Last Ship est devenue la série d’action engageante et énergique qu’elle promettait d’être au point de départ. Malheureusement tout ceci est donc sérieusement handicapé par la teneur du propos qu’elle tient à présent. Étant donné la conclusion, il semble en plus que la saison 3 ne corrigera pas le tir, dommage.

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