Aller au contenu
Séries The Last Ship Saison 3 : Cap vers l’Asie

The Last Ship Saison 3 : Cap vers l’Asie

The Last Ship Saison 3 1 - The Last Ship Saison 3 : Cap vers l’Asie

Tous les ans,  The Last Ship est pour moi la surprise estivale. Au départ, ce mélange de menace sanitaire et de huis clos militaire sur un navire de guerre m’avait attirée que pour des raisons purement futiles : le retour d’Eric Dane (l’inoubliable Dr Sloane de Grey’s Anatomy) dans un premier rôle.

Il faut bien dire que ,au départ de cette première saison, tout était bien laborieux. Les personnages n’étaient pas spécialement sympathiques (surtout les principaux) et l’impérialisme américain contre les vilains Russes et Mexicains était bien trop présent pour ne pas agacer. Elle est tout de même parvenue à évoluer suffisamment pour devenir un show addictif.

Une surprise renouvelée tout au long de la saison 2. Alors que l’on démarrait sur une intrigue que d’autres auraient fait tenir 13 épisodes (un mélange de nazisme et de référence à Soleil Vert), on a donc rebondi sur une histoire de rébellion d’immunisés et de reconstruction du pouvoir politique américain. Une saison 2 qui aura donc décidé de nous emmener sur un autre terrain et qui, après nous avoir fait croire à une fin heureuse, nous a vite rappelé que The Last Ship n’est pas un Disney en terminant par l’assassinat de Rachel Scott (Rhona Mitra).

La saison 3 partait alors encore une fois sur de nouvelles bases, mais avec comme challenge de nous emmener ailleurs tout en réussissant encore à nous surprendre, et cela a été bien plus compliqué cette année.

Le premier écueil que n’a pas pu éviter le navire, c’est de retomber dans les travers de la première saison en nous présentant les vilains Chinois comme étant les grands méchants de la saison.

Tout le montage de l’intrigue partait pourtant bien avec la séparation des personnages en trois équipes entre Chandler (Dane) qui introduit de nouveaux visages, des soldats kidnappés et le reste de l’équipage. Cela a mené à des scènes de tension assez intenses d’autant plus que l’on est désormais habitués au fait que personne n’est pas à l’abri et que certains pourraient donc ne pas revenir.

Malheureusement, l’histoire des méchants Asiatiques qui s’en prennent au gentils Américains venus sauver le monde avec leur vaccin a duré trop longtemps. Je n’ai alors commencé à vraiment apprécier la saison que lorsque Takehaya (Hiroyuki Sanada) dévoile vraiment son jeu et que l’intrigue se retourne sur le gouvernement américain. Il est bien plus intéressant d’avoir une taupe en interne qu’un ennemi cliché. Cependant, s’il était nécessaire de planter le décor, il n’y avait pas besoin de prendre les deux tiers de la saison pour le faire. Au moins, la fin est beaucoup plus rythmée et bien plus anxiogène. Elle marque aussi le retour de Tex (John Pyper-Ferguson) dont la touche d’humour m’avait également manquée.

D’ailleurs, on pourrait aussi reprocher à cette saison d’avoir bien moins mis en avant les personnages secondaires. La force des saisons précédentes résidait justement dans l’attachement qu’on avait aux membres de l’équipage et, dans cette troisième, on ne peut que regretter les morts au combat que l’on connaissait déjà. Pour les nouvelles têtes, on aura finalement eu peu d’occasions de mieux les connaître. C’est notamment le cas avec Sasha (Bridget Regan) qui n’aura été que le sidekick de Chandler d’un bout à l’autre sans jamais réussir à s’émanciper.

Si cette saison m’a moins plu dans son ensemble que la précédente, je suis néanmoins curieuse de voir sur quelles mers le Nathan James nous embarquera la prochaine fois. Tout d’abord sur le fond, puisqu’à priori on devrait plus se recentrer sur la reconstruction post apocalyptique que sur la menace sanitaire, le virus semblant être endigué. Mais aussi sur la forme, étant donné que The Last Ship est renouvelée pour deux saisons qui feront 10 épisodes chacune – contre les 13 habituels. Un renouvellement double pour permettre de tourner les deux saisons d’une traite et d’économiser sur les tournages coûteux en mer.

Il nous restera donc à découvrir si cette double écriture et le raccourcissement du nombre d’épisodes permettront à l’équipe de The Last Ship de proposer un ensemble plus homogène ou justement la privera du recul nécessaire pour se renouveler.

Étiquettes: