Cela fait maintenant 10 ans que Flynn Carsen occupe le plus dangereux poste de conservateur au monde. Lorsque quelqu’un élimine un à un ceux qui avaient postulé au même travail, Flynn et sa nouvelle garde du corps doivent sauver les trois encore en vie avant qu’il ne soit trop tard.
Avec The Librarians, TNT propose de vivre quelques aventures légères qui font suite à la série de téléfilms mettant en scène Noah Wyle dans la peau de Flynn Carsen (ou Carson en France), un conservateur pas comme les autres. En effet, ce dernier (avant qu’il n’affronte les aliens dans Falling Skies) avait été choisi pour récupérer et protéger des objets historiques et magiques pour empêcher que d’autres n’abusent de leur pouvoir. En somme, la franchise The Librarian est à TNT ce que Warehouse 13 était à Syfy. On peut aussi construire un léger parallèle avec Leverage (autre show de TNT), surtout que l’on retrouve dans les coulisses Dean Devlin à la production (et derrière la caméra de ces premiers épisodes) et John Rogers au scénario.
The Librarians se présente donc bien comme une suite directe aux trois téléfilms, délivrant des références plus ou moins explicites, mais jamais encombrantes. L’intrigue reprend d’ailleurs plus d’un élément à Quest for the Spear (le premier téléfilm), amplifiant la notion de nouveau départ. Ne pas être familier avec les précédentes aventures de Flynn Carsen n’est alors aucunement un obstacle à la compréhension ; les deux premiers épisodes – qui forment une histoire complète – servent autant à poser le ton général – toujours léger, un brin parodique avec un zeste d’émerveillement – qu’à définir les nouvelles règles pour mieux se lancer dans de nouvelles et dangereuses aventures.
Noah Wyle ayant un rôle récurrent dans la série, Flynn Carsen n’est pas destiné à occuper les devants de la scène par la suite. C’est néanmoins le cas au sein de ces épisodes où l’acteur donne définitivement le ton, rendossant le costume du conservateur aventurier avec une aisance déconcertante, comme s’il ne l’avait jamais quitté. Les autres personnages gravitent alors autour de lui, plus ou moins en retrait, le scénario leur laissant qui plus est peu de place pour sortir de son ombre. Jacob (Christain Kane), Cassandra (Lindy Booth) et Ezekiel (John Kim) sont alors introduits comme de potentiels « bibliothécaires » qui ont tous une compétence particulière ; ils ont ainsi un rôle précis à jouer à un moment ou un autre dans l’intrigue, mais sans pour autant avoir la possibilité de s’émanciper du stéréotype par lequel ils ont été définis. De par son rapport avec Flynn, Eve Baird (Rebecca Romijn) – qui doit assurer sa sécurité – a un champ de manœuvre un peu plus large, bien qu’aussi limité. Quoi qu’il arrive, il s’agit avant tout de faire avancer l’histoire plus que de s’intéresser à ceux qui sont dedans.
Si pour tenir sur la durée des développements sont nécessaires, cela n’est cependant pas foncièrement gênant au sein de cette introduction, The Librarians misant sur le divertissement et un sens de l’aventure. L’ensemble se veut aussi rythmé que léger, offrant une exposition qui est superficielle, mais explicite. Les bases sont clairement posées, avec une bande de héros plus ou moins improbables qui doit donc sauver le monde, comme l’aura fait Flynn par le passé. On ne s’encombre pas d’enjeux ou de motivations complexes, les règles sont aussi simples que possible et l’exécution n’a que pour but d’assurer un moment de détente efficace.
The Librarians se présente alors comme une série pop corn, à la vocation d’offrir un divertissement simple et plaisant qui aura tout de même besoin de faire quelques développements pour tenir sur la durée. Entre méchant frôlant le caricatural comme il se doit et un Noah Wyle énergique, ces deux épisodes délivrent plus ou moins ce qu’on pouvait en attendre – et pas vraiment plus.