Toujours en plein cœur de l’Indiana, les Heck doivent survivre une année de plus au milieu du milieu, du milieu…
The Middle fait partie de ces sitcoms qui passent relativement inaperçues, mais qui ont tout de même une vie longue et tranquille. On ne peut pas vraiment en attendre plus que ce qu’elle délivre de manière régulière, ce qui fait que la voir évoluer est difficile si on ne prend pas le recul nécessaire pour apercevoir les petites différences.
Donc, au premier abord, cette seconde saison est assez similaire à la première, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Certes, ce n’est plus une nouveauté, mais une comédie possédant un peu de bagages avec lesquels les scénaristes peuvent jouer.
Le problème du début de saison sera alors que l’équipe créative fait exactement ça, se contentant de répéter des gimmicks comiques qui deviennent rapidement usants, comme Sue et son cross-country par exemple. Cela dit, The Middle suit une certaine chronologie qui la force à réagir à la réalité. Les fêtes, le calendrier scolaire, et autres traditions qui polluent la vie des familles américaines moyennes vont permettre aux Heck de se ressaisir sans tarder et d’utiliser leurs excentricités pour apporter du dynamisme à ce qui se passe.
Ensuite, les enfants grandissent et les parents vieillissent. C’est une dure vérité, surtout pour Frankie, mais cela sert à alimenter les scénarii – elle doit donc se faire une raison. Ajoutons qu’étant rarement prompte à s’engager dans l’établissement d’une bonne morale, préférant opter pour une sorte de soulagement en fin d’épisode, la série continue à exploiter sans trop de lourdeurs ses thématiques principales que sont l’éducation, la parentalité et les difficultés que rencontre la middle-class américaine. Rien de neuf, mais ces sujets étant vastes, combinés à tout le reste, cela nous permet d’obtenir des histoires souvent variées et pertinentes, sans oublier comiques.
Comme je le disais, le temps passe et donc les personnages évoluent ou essaient de le faire. Le grand accomplissement de cette saison reviendra à Brick qui se fait un ami. Cela peut paraitre peu, mais pour lui, c’est une véritable révolution. Sue avance doucement vers l’étape suivante de son adolescence, se rebellant alors de temps à autre et imitant occasionnellement son ainé. C’est progressif et lent, tout comme Axl qui a par moments l’opportunité de se montrer un petit peu mature et responsable – même si c’est plus accidentel que volontaire.
Mike reste le pilier de la famille, inébranlable à un certain point, car ses enfants lui posent tout de même des challenges qui peuvent mettre sa patiente à rude épreuve, tout particulièrement Axl qu’il aimerait faire réagir dans le bon sens quand l’occasion se présente.
Pour finir, Frankie est toujours aussi névrosée. Elle frôle plus d’une fois la folie face aux aberrations imaginées par ses enfants, par contre, elle perd petit à petit son envie d’avoir une famille modèle, mais c’est surtout par désespoir. En tout cas, elle a besoin de repos. On notera que cette saison a laissé peu de place à son travail, ce qui n’est pas une mauvaise chose, car ce n’est pas la partie la plus inspirée de la série.
Au final, The Middle reste la même et, à l’exception d’un peu trop de redondance au départ, elle réussit à maintenir une bonne moyenne qualitative. C’est tout ce qu’on lui demande et c’est tout ce qui est nécessaire pour être cette sympathique sitcom qui se regarde avec plaisir et qui parvient à faire sourire et rire dans des proportions tout à fait honorables.