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Séries Miniaturiste : Les secrets de la maison de poupée

Miniaturiste : Les secrets de la maison de poupée

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The Miniaturist serie - Miniaturiste : Les secrets de la maison de poupée

On peut trouver de l’inspiration dans tout, même dans une maison de poupée. Dans le cas de Jessie Burton, c’est celle de Petronella Oortman exposée au Rijksmuseum qui la mena à écrire son premier rôle, le bestseller international intitulé Miniaturiste.

La petite maison existe donc, mais le livre est une fiction et non l’histoire vraie de Petronella. La mini-série BBC (en deux parties) scénarisée par John Brownlow suit ainsi Nella Oortman (Anya Taylor-Joy, Split) qui, suite à un mariage arrangé, quitte son village de campagne à l’automne 1686 pour rejoindre son époux à Amsterdam alors qu’elle n’est âgée que de 18 ans.

Son mari est Johannes Brandt (Alex Hassell) est un riche marchand qui vit dans une opulente demeure entouré de ses serviteurs et de sa sœur, Marin (Romola Garai), une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur.

Chose commune à l’époque, Nella reçoit en cadeau une maison de poupées représentant l’intérieur de sa nouvelle demeure — symboles du statut social. Nella décide de faire appel à un miniaturiste pour animer l’objet.

C’est là que tout se complique pour Nella, car les pièces qu’elle commence à recevoir pour remplir sa maison ne sont pas nécessairement celles qu’elle a commandées. À la place, elle se retrouve avec les morceaux d’un puzzle, celui de sa nouvelle existence. Il sont en nombre limité et elle va devoir par elle-même découvrir comment ils s’emboitent.

C’est ainsi que The Miniaturist nous propose de mettre à jour les secrets qui servent de façade à la vie de Johannes et sa sœur. Étrangère dans sa propre demeure au point de départ, Nella va découvrir ce qu’on lui cache, se retrouvant alors progressivement poussée à choisir quel futur elle désire et où elle veut que sa maison se trouve.

La réplique miniature sert bien entendu de métaphore à l’occasion, mais elle a comme principale fonction d’être une loupe exposant les vérités qui se cachent sous les yeux de Nella et un guide vers les réponses que la jeune femme cherche.

Dans ce sens, The Miniaturist débute en adoptant doucement la forme d’un thriller. Il n’y a pas eu de meurtre, mais Nella semble tout de même rechercher le coupable avant qu’il ne soit trop tard. Néanmoins, plus les secrets sont exposés et plus la série se transforme pour devenir une véritable chronique sociale avec non plus la maison, mais tout Amsterdam comme toile de fond.

L’histoire offre alors un fascinant portrait d’une société rongée par les préjugés, effrayée par les différences et abattue par les mensonges qui servent à tout justifier. Figures énigmatiques et froides au commencement, Johannes et Marin Brandt s’imposent comme étant les victimes du monde dans lequel ils échouèrent à trouver une place légitime malgré tous leurs efforts. Nella nous offre un point d’entrée dans leur vie qui est définie par un combat pour la liberté et le bonheur qui demande de gros sacrifices.

The Miniaturist s’impose alors progressivement comme étant une parabole sur l’oppression qui résonne fortement avec le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. C’est une belle et intrigante histoire, une série magnifiquement mise en scène et qui ne laisse pas indifférent.


Publié en janvier 2018, cet article sur la mini-série The Miniaturist est aujourd’hui remis en avant à l’occasion du début de sa diffusion en France sur la chaine Histoire ce jeudi 27 décembre 2018 à partir de 21h00.

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