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Dans The Mist, le brouillard plonge la ville dans l’ennui

The Mist Serie Alyssa Sutherland - Dans The Mist, le brouillard plonge la ville dans l’ennui

On ne peut pas dire que les adaptations de Stephen King sont nécessairement synonymes de qualité. Au contraire, les véritables réussites sont finalement rares, en particulier quand on voit combien d’œuvres du romancier ont trouvé leur chemin vers le petit écran.

La nouvelle The Mist n’est pas là pour s’imposer comme étant l’exception à la règle. Le potentiel était présent, mais l’exécution ne suit pas en ce début de saison.

Déjà transposée à l’écran par Frank Darabont sous la forme d’un long-métrage avec notamment Thomas Jane, Andre Braugher ou encore Laurie Holden, cette histoire a un point de départ assez simple. Un étrange brouillard tombe sur une petite ville du Maine. Il n’a rien de naturel et, pour survivre, un groupe s’enferme dans un magasin.

Dans la version série de cette adaptation de Brume, on multiplie les lieux. Nous avons la grande surface, l’église et un commissariat de police (puis un garage). Il y a donc plusieurs groupes avec, au cœur de l’histoire, la famille Copeland. Eve (Alyssa Sutherland) et sa fille Alex (Gus Birney) étaient en train de faire leurs courses quand le brouillard est apparu. Maintenant, Kevin (Morgan Spector) doit les retrouver.

Nous avons d’autres protagonistes, dont Nathalie Raven qui est jouée par Frances Conroy qui, comme souvent, s’impose rapidement comme étant un des points positifs de la série. Le problème étant que The Mist n’en a pas vraiment beaucoup plus à nous présenter.

Entre des personnages unidimensionnels qui, même après 4 épisodes, ne paraissent pas destinés à être étoffés et des scénarios dont la finalité semble être de remplir le vide, le show ne débute pas en faisant des étincelles. Pire, les scénaristes se refusent à embrasser pleinement les clichés qui auraient au moins eu le mérite de faire avancer l’histoire.

En fait, l’écriture souffre de sa timidité. Si le pilote avait la main lourde au niveau de l’exposition, cela n’a pas servi à grand-chose par la suite. Avec une tension très limitée qui s’insinue dans le récit, on pouvait espérer que le drame humain prendrait le dessus. Il en est rien. La majorité des personnages attend que quelque chose se passe, alors qu’une partie des autres cherchent à avancer, mais est stoppée par ceux qui restent.

Concrètement, The Mist semble avoir été structurée de manière à ne pas nous entrainer là où l’histoire doit se rendre. La première saison ne comptera que 10 épisodes et, si l’on en croit les quatre premiers, le meilleur sera pour la fin. Rien n’a vraiment été planifié en attendant.

Certes, nous avons occasionnellement un personnage (très) secondaire qui va mourir, mais ceux qui sont au générique sont pour le moment protégés. Rien n’est fait pour suggérer qu’ils seraient en danger, ce qui fait que les risques qu’ils prennent laissent de marbre.

Pas un soubresaut ne peut donc perturber l’ennui qui règne. Certes, pour tenter de nous intriguer, on nous propose quelques pistes pouvant mener à expliquer ce qu’est réellement le brouillard. Rien qui pourrait cependant captiver. Il faut dire que la force de The Mist à ce stade devrait se situer dans ses personnages et non dans les prémices de sa mythologie. Après tout, on nous demande de nous inquiéter pour eux, leur survie se doit alors d’être le moteur narratif.

Ce n’est pas le cas et, à chaque nouvel épisode qui passe, il devient difficile de se souvenir ce qui semblait si prometteur au commencement. Probablement ce potentiel qui est finalement moins épais que ce brouillard qui rend indifférant avant toute chose.

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