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The Muppets : une première émission qui manque de joie (Pilote)

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the muppets saison 1 episode 1 - The Muppets : une première émission qui manque de joie (Pilote)

Face au pilote de The Muppets, on pourrait être tenté de se dire que n’est pas Jim Henson qui veut, mais c’est une telle évidence qu’elle ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde. Une à laquelle ont d’ailleurs dû se confronter Jason Segel et Nicholas Stoller lorsqu’ils ont ramené les fameuses marionnettes sur grand écran en 2011 – et ont trouvé le succès.

Le meilleur moyen de se démarquer pour Bill Prady et Bob Kushell qui ont créée la série The Muppets était de trouver un contexte inédit dans lequel placer les marionnettes et ne pas tout simplement tenter de faire ce qu’Henson faisait mieux que personne. Pour cela, ils ont opté pour une série mockumentaire au ton dit plus adulte prenant place à Los Angeles ; on suit ainsi les personnages autant dans leur vie privée que professionnelle au cours de la production du talk-show fictionnel Up Late with Miss Piggy.

Comme The Office et Parks and Recreation nous l’ont bien illustré, le format peut demander beaucoup de réglages pour fonctionner. Mais quand il fonctionne, cela fait des étincelles. The Muppets, disons-le, est confronté à ce problème, soit le fait qu’il y a clairement beaucoup à faire pour que l’humour du show puisse prendre son envol.

Si la sauce prend, The Muppets pourrait devenir une sorte de nouveau 30 Rock – et personne n’ira s’en plaindre. Les similitudes entre les deux sitcoms sont bien visibles, de par leur concept, une exubérance assumée, la possibilité de donner le jour à des délires mémorables et des personnages égocentriques qui se valent (Jenna Maroney et Miss Piggy ont beaucoup en commun). Le fait qu’Elizabeth Banks soit invitée au sein de ce premier épisode pousse encore plus la comparaison dans cette direction.

Cependant, The Muppets est pour le moment une comédie qui manque de cœur, ce qui ne colle pas vraiment à l’image de nos chères marionnettes. Le traitement narratif se veut plus réaliste, et le côté plus terre à terre empêche de laisser exprimer la nature excessive et plus désinvolte des personnages. Les Muppets sont normalement festifs, mais voient leur potentiel être diminué par une approche plus cynique reflétant notre époque.

La rupture entre Piggy et Kermit est alors le point central de cet épisode, ce qui n’est pas un évènement joyeux en soi et n’est donc pas une manière très excitante de découvrir les marionnettes dans leur environnement de travail et leur vie privée. En tout cas, les deux occupent ainsi les devants de cette introduction ; maintenant qu’ils sont séparés, il y a à l’évidence un nouvel équilibre à trouver pour mieux exploiter leurs traits de caractère.

Ils ont tous les deux leurs moments, mais manquent aussi étrangement d’espace pour laisser s’exprimer le pire et le meilleur d’eux-mêmes. Au mieux, ils arrivent à profiter d’une ligne de dialogue plus inspiré, mais la situation telle qu’elle joue plus sur une note conflictuelle désagréable plus que sur le potentiel comique qu’il y a à les voir être en désaccord et entrainer des problèmes pour la production. Kermit en ressort assez peu glorieusement d’ailleurs.

L’humour se montre aussi assez dur pour coller au plus proche à l’univers du showbiz dans lequel l’action se place. Les possibilités restent tout de même nombreuses et certaines blagues font mouche, permettant à la palette de marionnettes secondaires de parfois tirer la couverture vers eux. Cela permet au moins d’y voir quelques petites étincelles. D’une certaine manière, on veut que The Muppets réussisse, mais il est clair à la fin de ce pilote qu’il va d’abord falloir que la série trouve ses marques.

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