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The Musketeers, saison 1 : Un pour tous, tous pour un

The Musketeers saison 1 - The Musketeers, saison 1 : Un pour tous, tous pour un

En 1630 à Paris, Athos, Porthos et Aramis sont trois mousquetaires au service du roi. Ils accueillent auprès d’eux le jeune D’Artagnan qui est décidé à devenir lui aussi un mousquetaire après le décès de son père.

Depuis sa première publication,  le roman d’Alexandre Dumas Les Trois mousquetairesir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=2253008885 - The Musketeers, saison 1 : Un pour tous, tous pour un n’a cessé d’être adapté : au théâtre, au cinéma, en bande dessinée et bien entendu en série. C’est alors sur le petit écran de BBC One que l’on retrouve Athos, Porthos, Aramis et D’Artagnan au sein d’une première saison de 10 épisodes développée par Adrian Hodges.

Tom Burke, Santiago Cabrera, Howard Charles et Luke Pasqualino interprètent avec conviction les fameux mousquetaires – Burke dans le rôle d’Athos se démarquant peut-être le plus, suivi de près par Howard Charles en Porthos.

Les mousquetaires sont donc au cœur de multiples aventures où ils doivent protéger la Couronne en déjouant les plans de divers criminels, mais aussi ceux du Cardinal de Richelieu (Peter Capaldi) et de son alliée, la mystérieuse Milady de Winter (Maimie McCoy).

Mélange d’action-aventure et de romance, les scénaristes affirment très tôt leurs ambitions. Il n’est pas question de délivrer avec The Musketeers une série légère et sans conséquence. Cette dernière opte en vérité pour une approche sérieuse pour crédibiliser au possible son contexte et aller se frotter à des sujets sérieux, tels que l’esclavage, la pauvreté ou encore la condition de la femme.

L’équipe créative embrasse alors pleinement les choix faits dans le casting, intégrant autant que possible les différences ethniques dans le background des personnages pour leur offrir des développements. Les mousquetaires conservent leurs traits bien connus, mais ils prennent aussi chacun vie d’une façon différente. On pourra cependant regretter une approche particulièrement scindée, où chacun doit attendre son tour.

On se retrouve aussi à faire face à une royauté imparfaite, mais humanisée. Le Cardinal de Richelieu n’est pas dépeint comme un terrible ministre qui veut le pouvoir pour lui, mais comme un politicien prêt à tout pour protéger la royauté. S’il devient plus dangereux vers la fin de la saison, il est loin d’être un méchant de taille ici. De son côté,  le roi (Ryan Gage) réussit à s’éloigner de la caricature de possible pantin inconscient de ce qui se passe autour de lui pour dévoiler sa personnalité à travers ses failles émotionnelles.

Les personnages féminins – Milady, Constance (Tamla Kari) et la reine (Alexandra Dowling) –, quant à elles, gravitent autour des figures masculines. On pourra reprocher alors qu’elles sont en grande partie définies par leurs relations avec les mousquetaires, le roi ou Richelieu, et que les occasions pour qu’elles sortent de ce rôle sont en vérité assez rares. Il faut aussi dire que la série délivre une dose de romantisme tragique et que chaque romance dépeinte est compliquée par de multiples obstacles. Malgré cela, elles auront bien l’opportunité aussi d’exposer leurs personnalités et ce sont trois femmes fort différentes que The Musketeers met en scène.

Si les mousquetaires nous entrainent parfois dans de sombres affaires, la série possède un sens de la justice très prononcé, au point de ne pas vraiment saisir que certaines histoires profiteraient sans aucun doute d’une fin plus pessimiste. Elle prend de véritables risques trop rarement et ses intrigues se révèlent particulièrement routinières dans leur déroulement. Les scènes d’action, plutôt bien faites, permettent de maintenir l’attention et insuffler un peu de rythme. Le tournage à Prague aura à l’évidence aidé à diversifier les extérieurs et The Musketeers possède une qualité de production vraiment agréable à l’œil.

Les retournements de situations et autres éléments de surprises font en tout cas cruellement défaut à la série et cela érode sincèrement l’intérêt qu’on peut porter à un épisode. De plus, elle aurait sûrement gagné à injecter quelques notes d’humour supplémentaires à l’occasion.

En définitive, The Musketeers délivre un divertissement honorable avec sa première saison grâce à son casting et une production de qualité. Elle possède une ambition bien palpable, mais son potentiel parait ne pas être totalement exploité, avant tout par des histoires trop convenues. On peut dès lors espérer que la saison 2 se chargera de changer cela.

Retrouvez dès ce mercredi 3 juin la première saison de The Musketeers sur TMC.