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Séries The Path : Vers l’illumination (Pilote)

The Path : Vers l’illumination (Pilote)

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Après 22/11/63, le service de streaming Hulu continue d’étendre son offre de séries originales avec des productions aux ambitions créatives indéniables. Cela nous conduit à The Path, une création de Jessica Goldberg avec Jason Katims en producteur exécutif. Le duo a déjà travaillé ensemble sur Parenthood.

Rien d’étonnant alors à ce que The Path parvienne en très peu de temps à retranscrire l’intimité d’une famille, spécifiquement celle du couple que forme Eddie (Aaron Paul) et Sarah Lane (Michelle Monaghan) à un moment crucial de leur existence.

The Path se présente comme un drame familial un peu particulier dans le sens où celui-ci nous entraine dans un mouvement appelé le Meyerism – qui est tout simplement un culte. Le sujet impose dès lors une réflexion sur notre rapport avec la foi et nos convictions personnelles, en interrogeant en même temps sur la liberté et les choix que l’on fait pour avoir la vie que l’on veut avoir (et si cela correspond vraiment à ce qu’on a).

Autant dire que l’équipe derrière The Path a de quoi faire et démontre avec son premier épisode qu’elle ne compte aucunement se détourner du défi, mais bien au contraire de l’embrasser comme il se doit. Le tout en ne brûlant pas les étapes et en posant bien le contexte pour que la pression puisse monter au fil des épisodes.

L’introduction de The Path permet alors de découvrir le Meyerism et ses préceptes que dicte son leader Cal Robertson (Hugh Dancy). Il n’y a d’un point de vue idéologique rien de bien surprenant, le mouvement se révélant assez classique pour que l’on puisse y prendre ses marques aisément. Le but est clairement de faire que l’on puisse imaginer être ami avec ceux qui y adhèrent.

Le récit commence à un moment où Eddie n’est plus sûr de ses convictions, mais n’a pas encore vraiment décidé comment gérer la découverte qui l’a fait douter. L’épisode est donc construit sur un mode non linéaire, trouvant dans le secret que garde Eddie son plus gros point faible. Le mystère n’en est pas vraiment un, la déduction menant naturellement à la scène finale bien avant son arrivée.

L’épisode en fait légèrement trop sur ce plan-là avec une mise en scène quelque peu poussive. Le montage permet pourtant de mieux se plonger dans le point de vue des personnages, donnant aux doutes de Sarah et d’Eddie une dimension palpable, l’un après l’autre. Cal Robertson s’insinue presque de manière pernicieuse dans le récit, ce qui correspond bien à son statut. Il offre un autre regard sur le mouvement qui vient enrichir la problématique du recrutement.

The Path ne tourne pas autour du pot en nous présentant des vies compliquées ou perturbées par la consommation de drogues, ainsi que le rôle de l’éducation pour mieux définir comme un tel mouvement peut s’épanouir et perpétuer.

L’ambiance peut alors se montrer quelque peu étouffante – dans le bon sens du terme. Il est aisé d’être fasciné par la manière dont le mouvement fonctionne. L’interprétation impeccable des acteurs dote le récit dès son commencement d’une dimension humaine qui crée une implication quasi immédiate même si on ne fait que débarquer. Comme Eddie, un nouveau chemin se présente à nous et ce pilote nous invite donc avec succès à l’emprunter pour en découvrir plus.