Aller au contenu
Séries Autres séries The Red Road – Arise My Love, Shake Off This Dream (1.01)

The Red Road – Arise My Love, Shake Off This Dream (1.01)

The Red Road 1x01 - The Red Road - Arise My Love, Shake Off This Dream (1.01)

Le shérif Harold Jensen est à la recherche d’un touriste disparu. Pendant ce temps, sa femme est de plus en plus inquiétée par la relation qu’entretient sa fille ainée avec un jeune amérindien appartenant à la tribu voisine.

Seconde série originale de Sundance Channel après l’excellente Rectify, The Red Road est une création d’Aaron Guzikowski qui nous entraine dans une région du New Jersey où les tensions entre une tribu amérindienne et la communauté avoisinante augmentent après la disparition d’un jeune homme.

Du moins, c’est le sentiment général qui ressort du visionnage de ce premier épisode qui se révèle être assez opaque au sujet de ce qu’il tente de mettre en place. Malgré le fait que la première saison ne se compose que de six épisodes, il apparait clairement – une fois ce pilote terminé – que The Red Road est le type de show feuilletonnant qui met du temps à prendre forme. Les scénaristes gardent leurs cartes bien cachées, se montrant assez timides quand il est question de dévoiler leur jeu.

Cette introduction se repose dès lors en grande partie sur l’ambiance souvent oppressante qu’elle distille et sur la performance des acteurs. Le fait d’avoir engagé un réalisateur comme James Gray pour mettre en scène ce pilote trouve ainsi tout son sens, puisque c’est le genre d’approche qu’il maitrise – ses films ont par contre tendance à être esthétiquement plus léchés.

Quoi qu’il en soit, Arise My Love, Shake Off This Dream nous sert une partie exposition qui prend forme lentement et sans faire dans l’exhaustif. Jason Momoa tire alors son épingle du jeu, imposant son charisme avec un personnage, Philip Kopus, qui n’a pas besoin d’entrer dans les détails pour que l’on puisse prendre sa mesure. À l’opposée, Martin Henderson joue la sobriété dans la peau du shérif Harold Jensen et tend à s’effacer pour laisser son univers grandir autour de lui. C’est Julianne Nicholson, qui interprète sa femme, qui prend les commandes et la confusion dans laquelle elle se trouve se propage aisément.

Il est donc nécessaire d’attendre les 10 dernières minutes pour voir émerger une intrigue liant les principaux protagonistes. Si durant le reste, les batifolages d’un couple d’adolescents servaient approximativement de fil rouge afin de rapprocher Kopus et Jensen, c’est quand une connexion plus solide est dévoilée que ce pilote parvient finalement à prendre totalement corps, laissant alors entrevoir le potentiel du show.

En terme de drame humain, The Red Road parait être sur la bonne voie, entre les problèmes de la famille Jensen et les relations tendues avec la tribu, mais il semble clair que cette première saison devra explorer plus que ça pour entretenir des enjeux intéressants. La partie criminelle qui n’est ici qu’ébauchée devrait donc trouver sa place à ce niveau. Reste à voir si en se développant elle parviendra à captiver.