Stefan menace Klaus pour qu’il force ses hybrides à quitter la ville. Leur affrontement devient rapidement hors de contrôle. C’est l’anniversaire de Caroline et Klaus ordonne à Tyler de la mordre.
Maintenant que les forces en place ont été bien établies dans le précédent épisode, il est temps de préciser le jeu qui doit se jouer à présent. Le premier à faire un mouvement sera, étonnement, Stefan. Un petit changement dans l’ordre logique des choses pour montrer que cette seconde moitié de saison ne sera pas totalement comme la première, Klaus ne mène plus tout à fait la danse.
Il faudra cependant tout l’épisode pour arriver à confirmer cela et on va alors nous ressortir quelques routines classiques du show, dont une petite fête avec le Conseil. Ce dernier n’est toujours pas plus qu’un simple accessoire qui n’est que rarement bien utilisé, mais c’est tout de même un élément fort pratique de la série. Cela dit, rajouter quand cela convient des nouveaux membres, c’est pousser l’excuse un peu loin. Nous avons donc Dr. Fell qui fait son retour sans tarder, après une introduction plutôt anecdotique dans The New Deal (3.10), et il se trouve qu’elle en sait beaucoup sur ce qui se passe en ville… puisqu’elle est membre du Conseil. L’idée est ici d’offrir à Alaric plus qu’un intérêt romantique, mais ce n’est pas pour ça que la doctoresse est réellement intéressante. Par contre, le twist de fin de l’épisode pourrait bien changer la donne.
En parlant de fin, Jeremy est sur le départ, il n’a pas juste pris l’avion du jour au lendemain. C’est un peu dommage qu’Elena insiste à rester aussi vague sur « les amis de la famille », car ça ne donne pas à cette storyline la moindre consistance. Il est déjà assez difficile de le voir partir d’une manière aussi anecdotique, ne pas crédibiliser sa destination ne fait que renforcer l’impression de bâclage qui va avec l’ensemble.
Tout ceci n’est de toute façon que secondaire. L’action se centre réellement sur deux axes, l’affrontement entre Stefan et Klaus d’un côté, et de l’autre, Caroline. Cette dernière doit fêter ses 18 ans, et nous rappelle qu’elle n’aura jamais 18 ans, ce qui la déprime – à juste titre. Elle est une adolescente à vie et il y a quelque chose de tragique à la voir faire face à cette réalité. Malgré tout, les scénaristes ont trouvé une façon totalement inattendue de faire passer le blues en impliquant la plus improbable des personnes dans le processus. Ça prend un peu par surprise, tout particulièrement avec l’afflux émotionnel qui accompagne le moment.
À l’opposé, nous avons par contre Elena qui ne parvient pas à être intéressante dans ses complaintes. Matt obtient cependant ici une nouvelle occasion de briller, confirmant qu’en restant légèrement en retrait, il a une vision plus réaliste de ce qui se déroule dans la vie de ceux qui l’entourent. Il mériterait d’être plus souvent utilisé.
Quoi qu’il en soit, Our Town, contrairement à l’épisode qui le précède, s’est montré assez rythmé et révèle une réelle volonté d’avancer. Certains éléments sont traités de manière trop mécanique, mais l’ensemble possède des moments intéressants qui apportent un peu de fraicheur. Il est toujours difficile de savoir dans quelle direction Klaus doit nous emmener, ce qui tend à faire penser qu’un statu quo entre lui et Stefan risque d’être maintenu en attendant que des enjeux plus importants encore parviennent à se préciser.