Désormais équipés pour tuer des Originals, Damon et Stefan s’organisent pour ne pas rater leurs cibles. Klaus et Rebekah ramènent Finn en ville afin de briser le lien que leur mère a créé entre eux.
On aurait pu croire que l’ultime arme des frères Salvatore contre les Originals donnerait naissance à un plan qui nous emmènerait jusqu’à la fin de la saison. Une fois de plus, il n’en est rien et le dernier twist ambitieux se retrouve rapidement exploité à son maximum. Bien entendu, les imprévus vont s’enchainer et la journée semblera bien longue à certains.
L’idée est donc de tuer un Original pour les éliminer tous. Pour ce faire, il y a 12 pieux à disposition. Comment cela peut-il échouer ? Simple, ce n’était pas vraiment destiné à réussir. Il est clair que les scénaristes veulent paraitre des plus ambitieux quand il s’agit de nous balancer des cliffhangers, mais ils abusent des apparences pour camoufler tous les twists qu’ils ont prévus pour la suite. Cela est par moment assez exaspérant, surtout quand ce qui se produit n’arrive pas à atteindre le niveau espéré. Malgré tout, il faut bien reconnaitre que cette fois, l’approche choisie pour redéfinir les enjeux de la fin de saison se révèle être pertinente – on pourrait même se demander pourquoi personne n’y a pensé plus tôt.
Donc, The Murder of One trouve le moyen de changer les buts des personnages et de poser des questions qui devraient les occuper quelque temps. À côté de ça, par contre, il fallait faire du remplissage. C’est là que Rebekah entre en jeu. Elle veut se venger de Damon, ce qui n’est pas vraiment surprenant. D’ailleurs, on peut légitimement se demander pourquoi elle a attendu jusque-là pour agir, puisqu’il l’utilise depuis longtemps de façon éhontée. Il est probable que son orgueil l’empêchait de voir la réalité en face. En tout cas, la sœur de Klaus aura le mérite de montrer qu’elle n’est pas simplement la méchante vampire de l’histoire, il se pourrait même qu’elle soit la plus sensible de tous. D’ailleurs, elle n’est basiquement qu’une victime, utilisée par son frère et ses ennemis – sans oublier le traitement de ses parents. A bien y réfléchir, on pourrait presque avoir pitié d’elle. Cela dit, elle est excessivement sanguinaire, arrogante et égocentrique, ce qui tend à faire oublier ça.
Rebekah s’occupe donc de sa vengeance, mais Stefan garde les yeux sur le prix. Heureusement, car cela lui permet de reprendre les dessus sur tout le monde, en tant que protagoniste. Quelque peu effacé depuis qu’il n’est plus l’ombre de Klaus, Stefan a progressivement regagné sa place dans l’histoire et s’impose de nouveau comme en étant l’une de ses plus grandes force. Les autres ont tendance à sérieusement s’égarer, même s’il trouve dans cet épisode de quoi être utile. Il y en a pour tout le monde et si Elena est irritante et presque totalement inutile, ses amis ne le sont pas et aident à vendre convenablement les différents détours pris par l’histoire afin de gagner du temps. C’est du remplissage qui ne ressemble dès lors pas à du remplissage, ce qui sert à réellement rendre l’ensemble cohérent et rythmé.
The Murder of One est donc relativement bien maitrisé, montrant que quand ils le veulent, les scénaristes parviennent à enchainer les trop nombreux retournements de situation sans se noyer dans les lourdeurs. Cela dit, au moment où le cliffhanger de fin se présente, il parait presque être de trop. En tout cas, même s’il aurait été bénéfique ne pas jouer une fois de plus avec des ressorts dramatiques un peu trop communs dans la série, les idées ici introduites apportent de nouvelles perspectives intéressantes qui, on peut l’espérer, ne seront pas rapidement totalement exploitées.