De nouveau sur la route, le groupe entend les appels à l’aide d’un homme, Father Gabriel Stokes. Après lui avoir sauvé la vie, ce dernier conduit Rick et les autres survivants à son Église où ils peuvent prendre le temps de se poser, mais aussi de trouver de la nourriture.
Après le Terminus, notre groupe de survivants est en déplacement. Abraham est toujours déterminé à se rendre à Washington, cependant, c’est sans trop de surprises que les scénaristes de The Walking Dead ne vont pas simplement nous entrainer dans cette direction. Il faut d’abord pousser Rick à donner son approbation (car il est un peu lent à la détente) et bien entendu, mettre de nombreux obstacles sur leur route. Il faut aussi faire le plein de vivres – mais pas à changer de vêtements, semble-t-il.
En attendant, Strangers est avant tout là pour nous introduire au Father Gabriel Stokes, incarné par Seth Gilliam, pour mieux nous illustrer comment Rick et Cie décident de faire face à ceux qu’ils ne connaissent pas maintenant. On rencontre ainsi Gabriel en position de faiblesse, et il ne va pas vraiment la quitter durant cet épisode. Rick se montre particulièrement angoissant, à se demander comment Gabriel fait pour garder une partie de son calme. Son interprète exprime d’ailleurs à merveille l’anxiété de son personnage qui, quand il tente quelque peu de détendre l’atmosphère, le fait très mal. La méfiance est donc omniprésente, ce qui a pour étrange effet de rendre Gabriel bien plus sympathique. Certes, l’équipe créative insiste lourdement sur ses secrets, mais peut-être grâce à l’interprétation de Gilliam, ceux-là n’inquiètent pas trop.
Outre alors ce nouveau personnage et son mystérieux passé, Strangers tourne autour des démons des survivants. Si Rick est déterminé à rester en position défensive sans une once de subtilité, son fils et Michonne à un certain degré sont là pour porter un regard plus sain sur le monde qui les entoure. Carol et Tyreese doivent quant à eux vivre avec ce qui est arrivé aux deux filles et pour le moment, ils préfèrent tout simplement oublier, ce qui parait juste impossible avec des scénaristes qui font tout pour que ce ne soit pas le cas. Au moins, Tara opte pour dire à Maggie qui elle est réellement, permettant d’éviter d’avoir à se trainer cela sur plusieurs épisodes.
Les personnages de The Walking Dead continue d’avancer, mais si une chose est claire à la fin, c’est qu’ils ne peuvent pas fuir leur passé ou laisser derrière eux ce qu’ils ont fait – qu’importe ce que c’est. C’est un point qui a déjà été fait, mais on arrive à un niveau où l’équipe créative semble vouloir prôner l’idée qu’il vaut mieux tuer tout le monde, cela devient presque moins risqué. Il n’y aurait en tout cas pas les mêmes retombées.
Il est aussi évident qu’après le gouverneur, les scénaristes cherchent à créer une nouvelle figure maléfique qui fera couler le sang dans les rangs de nos survivants. Les flashbacks au sein de la reprise laissaient plus que supposer que le groupe du Terminus n’allait pas disparaitre ; au moins, on ne perd pas trop de temps avec une fin d’épisode qui nous les ramène et place une partie des enjeux pour le suivant. À ce stade d’ailleurs, nous n’avons pas encore reconnecté avec Beth, mais Strangers nous lance aussi sur une piste, nous signifiant que cela ne devrait plus trop tarder non plus.
Cet épisode de The Walking Dead sert alors à introduire Gabriel tout en posant les enjeux principaux pour la suite, dont une grande partie découle de la saison précédente et de l’épisode de reprise. Malgré une mise en place un peu longue et une façon de lourdement insister sur ce qui doit attirer notre attention, l’ensemble fonctionne tout de même assez bien, sûrement car avoir le groupe uni est encore rafraichissant.