Attention, cette critique contient des spoilers sur l’épisode. À vos risques et périls si vous souhaitez lire avant d’avoir visionné.
En route pour Alexandria, Daryl, Abraham et Sasha sont arrêtés par un groupe armé en moto. Rick et les autres tentent de se faire un chemin au milieu des zombies, mais la situation va dégénérer…
Souvenez-vous, en décembre dernier, The Walking Dead arrivait au bout de sa première partie de saison avec un épisode mollasson, loin de l’action promise par une horde de zombies. L’enthousiasme n’était donc pas présent et au vu de la reprise, on pourrait presque penser que les scénaristes eux-mêmes n’étaient pas très excités par tout cela. Comment allons-nous faire pour mettre un terme à cette débâcle ? se sont-ils demandé 30 secondes avant de choisir de prendre tous les raccourcis possibles et inimaginables.
Le principal a un nom : Daryl. Il est le sauveur au sein de No Way Out. D’abord sur la route, aux côtés d’Abraham et Sasha où il tue un type à quelques mètres du gang de motards sans que personne ne l’entende. Ensuite, quand il fait tout exploser. C’était cool au moins. Après, en foutant le feu dans Alexandria pour créer une distraction et attirer les morts-vivants dans le but de les tuer. Après une demi-saison à les voir gérer les retombées du plan pourri de Rick, celui-ci trouve une conclusion radicale qui laisse sur un sentiment de « tout ça pour ça ? »
En vérité, cet épisode de The Walking Dead se présente comme une opportunité pour l’équipe créative de faire le ménage avant la suite. L’arrivée de Negan a été annoncée, et maintenant, le terrain doit être préparé. No Way Out se doit alors de resserrer les rangs à Alexandria, que ce soit entre Carol et Morgan ou simplement entre les membres d’Alexandria et Rick, leur nouveau leader.
L’épisode ne fait pas dans la dentelle lorsqu’il est question de tuer quelqu’un. Une bonne dose de stupidité est injectée, à peine compensé par le fait que Gabriel ou Eugene ont en fini d’être des poids morts pour les autres, ont pleinement leur esprit et peuvent maintenant se battre pour la survie de tous. D’une certaine manière, Enid a elle également trouvé grâce à Glenn une raison de poursuivre, le mari de Maggie jouant le tout pour le tout pour celle qu’il aime.
Denise – qui a trouvé confiance en elle au cœur de cette crise – se retrouve quant à elle entre les mains du wolf que détenait Morgan. Il va bien entendu mettre leur vie en péril pour participer à faire monter la tension, si on peut dire. The Walking Dead ne pouvait certainement pas se permettre de tuer la seule personne avec des connaissances médicales. Reste qu’on peut au moins légitimer les actions du wolf par son instabilité psychologique.
On ne peut pas en dire autant de Jesse et ses enfants. Entre la première qui écoute stupidement son plus jeune fils et ce dernier déterminé depuis le début à tout faire foirer, le choc n’est alors pas tant que cela se produise, mais plus la manière dont cela arrive. Scénaristiquement bancal, tout est orchestré avec la caméra sur le jeune garçon pour que l’on puisse 2 secondes penser qu’un walker aurait pu s’approcher si près alors même que Rick et Michonne ne sont pas très loin. Ne parlons même pas de Ron qui souhaite obtenir vengeance alors qu’il est encerclé de zombies.
No Way Out est alors un enchainement de scènes qui s’appuient soit sur la stupidité des personnages, soit sur un timing incomparable qui va sauver la vie à ceux qui comptent. À l’arrivée, l’union des membres de cette communauté aurait du découler d’une suite d’évènements aussi scotchant qu’intense, mais ce ne sera pas le cas. Seule la réalisation est alors là pour montrer au final comment cette catastrophe a poussé tout le monde à délaisser ses griefs pour s’unir.
En bout de route, on pourrait presque arriver à la conclusion que les scénaristes de The Walking Dead voulaient nous signifier la nécessité de se débarrasser de ce qui devenait encombrant (en tuant, en brûlant) pour pouvoir repartir dans une nouvelle direction pour la série. Celle-ci se nommant à l’évidence Negan.
Who’s Negan ?