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The West Wing : Laissons Bartlet être Bartlet (Saison 2)

The West Wing Saison 2 - The West Wing : Laissons Bartlet être Bartlet (Saison 2)

Après la première saison qui tarda à mettre le président Bartlet réellement au travail, la seconde bénéficie réellement d’un changement d’attitude. Cela dit, il y a un léger problème de concentration par moment – si je puis dire – qui devient véritablement agaçant à l’occasion.

De manière générale, The West Wing  a véritablement trouvé son rythme de croisière dans cette seconde saison. C’est probablement parce qu’il y a régulièrement un réel sens de l’accomplissement chez les personnages – ils se montrent agressifs et passent moins de temps à chercher des compromis. Cela donne en tout cas une bonne énergie aux hommes clés de l’administration Bartlet qui montrent toujours plus de convictions dans ce qu’ils font.

Cela dit, avec le gouvernement qui a le vent en poupe, il semble qu’Aaron Sorkin ne voulait pas prendre le risque de livrer un débat unidirectionnel et tenta de compenser avec l’introduction d’Ainsley Hayes. Comme je le disais plus tôt, cela ne fut pas concluant. Il se trouve que la suite de la saison prouvera que cet angle d’approche n’avait pas besoin d’être exploité, même si cela pousse parfois les personnages à tomber dans un didactisme qui peut paraitre rébarbatif, mais qui compense à moindre coût. Ainsley apparait d’ailleurs plus à sa place une fois qu’elle n’est plus en charge de forcer les débats.

L’autre point faible de cette saison est clairement la prédominance de l’histoire sur la maladie du Président dans les derniers épisodes. Je n’ai jamais trop aimé cette histoire de problèmes de santé. Dès le départ, j’avais l’impression que c’était surtout une porte de sortie mise en place au cas où Martin Sheen désirait s’en aller. Son utilisation n’est pas dénuée d’intérêt ici, puisqu’elle sert à nous montrer la manière avec laquelle les responsables en place à la Maison Blanche s’efforcent de contrôler une crise avant de la créer. C’est de la politique, tout simplement, mais le sujet pousse à tirer un peu trop sur la corde émotionnelle et ça rend la fin de saison assez lourde. Etonnement, le season finale adoptera une approche encore plus personnelle du point de vue du président et parviendra à délivrer une pointe d’authenticité qui manquait finalement à l’ensemble de la storyline, et conclura ainsi la saison sur une bonne note.

Du point de vue des protagonistes, de façon générale, les développements extra-professionnels ont été plutôt discrets, si on excepte la non-relation entre Josh et Joey Lucas (Marlee Matlin). Il y a de temps en temps une blague au sujet de la prostituée de Sam, tandis que pour le reste, c’est le calme plat et ça fonctionne relativement correctement. En fait, ça ne manque pas dans certaines limites, mais il faut reconnaitre qu’une partie des employés de la Maison Blanche méritaient tout de même d’être plus développés à ce niveau de la série, pas nécessairement du point de vue sentimental en plus.

Globalement, cette seconde saison de The West Wing est supérieure à la première, mais était facilement perfectible. Il n’était pas nécessaire de supprimer les intrigues les plus faibles, mais elles n’avaient pas besoin de s’étirer à ce point. Il faut croire que Sorkin a tardé à s’en rendre compte et c’est un peu dommage. Cela dit, ça n’enlève rien à l’alchimie entre les personnages qui élèvent clairement l’ensemble.