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The Old Shows - Saisons précédentes The Wire The Wire – Saison 1

The Wire – Saison 1

thewire1 - The Wire – Saison 1
À Baltimore, une équipe de policier va se former pour tenter de faire tomber Avon Barksdale et son réseau tentaculaire de distribution de drogue.

La saison 5, dernière de la série est prévue, sur HBO, pour cette saison, alors commençons par le commencement, parlons de la saison 1. The Wire est considéré comme la meilleure série TV actuelle. Alors qu’elle va s’achever, il est temps de rattraper son retard. En me lançant dans la série, je pensais voir Homicide : Life on the street rencontrant The Corner. A la base, je ne me trompais pas trop, mais à la base seulement. The Wire est une série aux multiples personnages, on s’intéresse aussi bien à la police qu’au dealer, aux consommateurs, aux politiciens, bref, plus qu’une série policière, on a affaire à un environnement complet. Certains personnages sortent du lot, comme Jimmy McNulty, le flic, ou encore Avon Barksdale, la cible, mais la série ne se centralise pas sur ses personnages, ils font partie de l’histoire, ils subissent et évoluent avec elles, ils sont l’histoire.

Si vous n’avez vu ni Homicide, ni The Corner, vous ne devez pas être très familier avec Baltimore. Pas très éloigné de New York, géographiquement parlant, culturellement et sociologiquement parlant, c’est autre chose. Je vais avoir un peu de mal à vous décrire, mais le comme pour les deux séries précitées, la série est tournée sur place et cela permet d’amplifier le réalisme. Si je vous parle de ses séries, c’est qu’elles sont liées, d’une certaine façon à The Wire, car toutes ses séries ont David Simon à leur générique. Ex-journaliste, écrivain de Baltimore, il va même s’inspirer de personnes réelles pour créer ses personnages. Je me rends compte que tout cela reste abstrait si on n’a rien vu des séries dont je parle, mais bref, je ne peux que vous les recommander expressément.

Une saison dans The Wire, c’est une espèce de gros épisode. Difficile de parler d’un épisode en particulier. La qualité est constante d’un bout à l’autre, et la construction de l’histoire ne se fait pas par évènement, mais au jour le jour. Regarder des épisodes au hasard est impossible. Chaque saison forme une entité.

Au niveau du casting, si vous avez vu Homicide, The Corner, Law & Order, Oz et quelques autres productions HBO, vous ne serez pas perdu. Beaucoup de têtes connues donc, mais pas de stars.

La saison 1 tourne autour de la drogue, des utilisateurs aux distributeurs. On va suivre tout le monde, les flics qui tentent, avec le peu de moyens qu’on leur donne, de comprendre qui fait quoi. Les dealers et leurs problèmes. Plus l’enquête va avancer, et plus la politique va s’en mêler, juges, politiciens locaux, sénateurs. Les problèmes vont s’accumuler pour tous les partis. La pression va monter graduellement. Rien n’est simple dans cette affaire, des ramifications qui vont très loin. Des petits flics qui tentent de jouer un jeu dont on ne leur a pas donné toutes les règles, des dealers qui voient leur travail comme une carrière à long terme et qui prennent des risques sans vraiment en voir toutes les répercutions.

Vous l’aurez compris, The Wire est une série complexe, qui en plus, ne souffre pas vraiment de défauts. Si la série reste plutôt confidentielle, c’est en partie à cause de tout cela, mais aussi parce que finalement, elle ne ressemble à aucune autre, elle pousse ses propres concepts dans leurs retranchements. Loin des standards qui régissent les séries tv actuelles, il n’y a pas vraiment de surprise dans le fait qu’elle ne soit pas populaire. Ce n’est clairement pas destiné au grand public, mais c’est un indispensable pour sériephile et amoureux du genre. De toute façon pour expliquer le fait que « personne » ne regarde, c’est simple, il suffit de regarder, et on a vite compris. Je ne vais pas me la jouer élitiste, mais je pense que pour appréhender une telle œuvre, il faut être ouvert, désireux de tenter l’expérience, et comme pour toute grande œuvre, avoir le bagage nécessaire pour l’appréhender et la comprendre (alors si, je fais mon élitiste).

Si je fais ce texte, c’est pour tenter de contribuer à la popularisation de la série. Et du coup, vont suivre, les bilans des saisons suivantes, histoire d’insister encore plus.

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