Alors qu’une nouvelle menace plane sur les habitants de Bon Temps, Sookie et Bill doivent gérer l’arriver de Jessica, la jeune vampire, avant de partir pour Dallas. Jason, perturbé par ce qui lui est arrivé, rejoint l’église anti-vampire, tandis que Sam est rattrapé par son passé.
Après une première saison au démarrage mitigé, mais qui a réussit à se transformer en véritable succès public, True Blood revient avec une mission : confirmer qu’elle n’était pas qu’un mirage. Et ça, elle va le faire sans trop de problèmes, entre ses ventes de DVDs astronomiques et les spectateurs toujours plus nombreux chaque semaine devant HBO. Mais la popularité grandissante d’une série n’est pas garantie d’une qualité indiscutable.
La conclusion de la précédente saison avait mis en place quelques éléments qui vont rapidement être exploités. Il faut dire que l’on reprend à l’exact instant où l’on s’était arrêté. Pas de quoi être dépaysé, donc, mais c’est un peu trompeur, car des changements, il y en a, et pas des moindres.
Le principal n’est pas la coupe de cheveux d’Eric, mais le ton général de la série. Alors que précédemment True Blood avait cherché une sorte d’alibi intellectuel en ajoutant à son matériel de base une pseudo couche de métaphore sociologique, désormais, elle met tous ses œufs là où est sa force, dans le divertissement pur et simple. Certes, certaines storylines apporteront une petite dose de réflexion, mais il s’agit avant tout de travailler sur l’intégration des personnages et d’appuyer les codes de l’univers créé par Charlaine Harris.
De ce fait, on va en apprendre beaucoup plus sur les vampires, en particulier sur Bill et Eric. Entre le développement de leur organisation hiérarchique, la mise en valeur de liens intimement liés à leur condition et la mise en avant des conflits de leur communauté, les buveurs de sang se dévoilent à nous sans pour autant perdre de leur attrait, bien au contraire.
Mais True Blood possède une large palette de personnages et, à Bon Temps, pratiquement tous vont se retrouver pris dans le jeu de la mystérieuse Maryann, une créature inconnue qui va semer le chaos et la dépravation dans toute la ville.
Au final, la saison semble avoir été bien rempli, entre le voyage à Dallas, Jason rejoignant The Fellowship of the Sun, Maryann prenant le contrôle de Bon Temps, Jessica découvrant les avantages et surtout les inconvénients d’être vampire, et quelques guerres de pouvoir, mais le rythme ne fut pas très soutenu pour autant. En fait, la construction des intrigues a forcé les scénaristes à faire évoluer à différentes vitesses leurs diverses storylines. Celle qui en souffre le plus étant celle liée à Maryann qui va s’étaler d’un bout à l’autre des 12 épisodes, ce qui est long, trop long.
Alan Ball a probablement trop voulu en raconter simultanément, histoire que tous les protagonistes aient leur moment, mais cela ne paie pas et les ajouts qu’il fait à l’œuvre originale, même en étant intéressants, ne sont pas forcément les mieux intégrés.
Dans tout ça, il faut quand même remarquer que beaucoup de personnages ont véritablement évolué, et c’est certainement là que se trouve la plus grande qualité de cette saison – être allé de l’avant en prenant des risques, même si certains ne se sont pas révélés payants.
Cette seconde saison de True Blood est donc différente de la première, mais ce n’est pas une mauvaise chose, car sur bien des points elle s’est montrée supérieure, notamment dans la gestion des personnages et de leurs univers respectifs. Les défauts de rythme rendent certains épisodes un peu ennuyeux, mais dans l’ensemble, ce qui pouvait être attendu fut délivré.
La saison 1 de True Blood est disponible en DVD et en Blu-ray
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