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Séries True Blood True Blood : La vraie mort (saison 7)

True Blood : La vraie mort (saison 7)

True Blood Saison 71 - True Blood : La vraie mort (saison 7)

Les habitants de Bon Temps sont victimes d’une attaque de vampires contaminés par le virus Hep V. Désormais élu au poste de maire de la ville, Sam tente de mettre en place un programme pour améliorer la situation, mais la panique prend le dessus.

Pour sa septième et ultime saison, True Blood a décidé de nous parler d’une épidémie. Une maladie sanguine condamne les vampires à mort et le chaos envahit la région. Sookie se retrouve bien entendu aux premières loges, mais les scénaristes n’avaient vraisemblablement pas grand-chose à raconter et elle ne pourra donc pas vraiment aider.

En fait, ces dix derniers épisodes nous proposent plusieurs histoires, mais celles-ci sont globalement dénuées d’intérêt. Entre toute cette affaire de vampires malades qui aura principalement servi à éliminer à la va-vite des personnages – qui étaient visiblement de trop pour l’équipe scénaristique – et l’approche de la fin qui a fait apparaitre un gros courant nostalgique, tout a été fait pour préparer le terrain pour une conclusion qui, ironiquement, se jouera en partie sur l’idée du temps qui manque.

Il faut dire qu’une fois que l’on a terminé la première moitié de la saison qui fut animée par un gros lot d’absurdités et de personnages grotesques, le calme s’installe à un niveau où plus rien ne se passe vraiment – à l’exception d’une minable storyline avec Violet qui permet d’étirer encore un peu le ridicule. True Blood se met dès lors à verser dans le sentimentalisme dégoulinant à toutes les sauces.

Alors que la série avait le temps de se trouver un sujet pertinent pour conclure, avec ou sans l’aide du fameux virus, elle se retrouve donc plongée dans la nostalgie. Entre des retours inutiles et un effort considérable de la part des scénaristes pour essayer de renouer avec des dynamiques délaissées depuis trop longtemps maintenant, cette ultime saison finit par ne plus ressembler à quoi que ce soit. Il faut dire que s’il était question de revenir aux sources, il aurait probablement été préférable de tenter de reconnecter avec le ton et le propos des débuts. À la place, ce ne sont que des histoires de couples qui se retrouvent mises en avant.

Si la longue et insatisfaisante conclusion confirme bien une chose, c’est que True Blood a atteint un niveau où elle n’avait véritablement plus rien à raconter. Ainsi, en plus de négliger des figures importantes comme Sam, Tara, Alcide, Arlene et aussi Lafayette, cette saison 7 n’arrive pas à introduire un angle intéressant à explorer avec Bill, Sookie ou même Jason. Seuls Eric et Pam, malgré de nombreuses digressions, réussissent à suivre une route qui est narrativement consistante – même s’ils sont souvent relégués au second plan.

On pourrait tirer comme constat qu’il n’y a pas vraiment de quoi épiloguer, mais il se trouve que c’est tout ce que cette ultime saison parvient à faire. Une longue et douloureuse suite d’épilogues durant lesquels les personnages ne cessent de formuler des adieux sans saveurs ni émotions.

Il est ainsi difficile de percevoir réellement ce que les scénaristes de True Blood voulaient nous dire avec cette saison 7, à part peut-être que le bonheur pour les femmes présentes dans la vie de Bill se résume à trouver un conjoint et à avoir des enfants – n’oublions pas qu’il vient d’une autre époque. Quoi qu’il en soit, si n’avoir qu’une dizaine d’épisodes pouvait paraitre limitatif au départ, cela se révèle être finalement bien trop long pour arriver à cette conclusion qui est à l’image de toute cette saison : douloureusement oubliable.