L’enterrement de Terry a poussé Sookie a réexaminer sa vie et son futur avec Warlow. Bill, qui est redevenu lui-même, doit maintenant faire face aux décisions passées prises. Bon Temps doit se préparer à affronter une nouvelle crise…
Après tout ce qui s’est passé au cours de cette saison 6 de True Blood, il était difficile d’imaginer un final qui pourrait relever magistralement le niveau. Du coup, un épisode faisant un travail convenable pour conclure aurait bien été suffisant.
Radioactive doit alors mener à bien l’histoire entre Sookie et Warlow. L’absence de développement pour ce dernier n’aide pas vraiment les évènements à se montrer cohérent. Présenté comme le grand méchant de la saison, il a muté en un vampire-fée presque victime de son statut pour redevenir cette créature sans pitié à la fin. Sookie est donc en danger, et comme le veut la série, ses amis vont lui venir en aide.
Pour Bill, il s’agit de l’entrainer vers un début de rédemption. Il a pris des décisions tellement drastiques, il a été littéralement transformé par le sang de Lillith qu’il n’était plus le même. Le final ramène le Bill ténébreux et torturé à la surface, celui amoureux de Sookie – ce qui n’est pas le Bill le plus intéressant qui soit.
En somme, ce final va tenter plus ou moins de s’éloigner le plus possible des récents évènements et pour y parvenir, nous allons avoir le droit à un bond dans le temps de 6. Avant cela, nous avons un vampire bien aimé qui brûle ; autant dire qu’il est difficile d’accepter le fait que le personnage meurt ainsi, c’est juste lamentable !
Quoi qu’il en soit, le bond temporel permet à l’équipe créative de se dégager des contraintes narratives qui accompagnent la série pour essayer de mettre en place une nouvelle conjoncture pour la suite. C’est une grosse facilité scénaristique qui a tout de même du bon, laissant à la communauté de Bon Temps 6 mois de répit pour se retourner. Cependant, c’est aussi juste une technique pour éviter d’avoir à gérer bien des problèmes, plaçant ainsi les habitants de la ville dans de nouvelles positions.
En soi, ce n’est pas tant là où en sont les personnages qui posent des difficultés (même si la situation de Jason est plus que malsaine), mais le fait que cela doit nous mener à un cliffhanger qui ne fonctionne pas. Ce n’est pas comme si Radioactive avait entièrement été consacrée à nous exposer au nouveau fonctionnement de Bon Temps – avec l’instauration de relations entre humains et vampires pour assurer la protection et la survie des uns et des autres. Au lieu de cela, les 20 dernières minutes de l’épisode le font après avoir mis un terme de façon peu satisfaisante à la menace incarnée par Warlow et éliminé une bonne fois pour toutes les effets de son sang sur les créatures de la nuit. En gros, la première partie a bouclé sans état d’âme l’intrigue de la saison pour que la seconde nous amorce une suite, sans feu d’artifice non plus.
Le final de True Blood manque alors sans aucun doute d’une énergie communicative. Tout ne tombe pas à l’eau, il y a des moments maitrisés et si le bon de 6 mois est mal amené, il apporte presque sur le coup un peu de soulagement – comme si on pouvait un peu respirer après toute cette débâcle. Seulement, il y a une gestion plus que bancale des composants du show, ne sachant pas quelle scène devrait être vraiment importante et quelle autre ne mérite pas tant de temps. La saison s’achève donc sans aucune passion. Le point positif est qu’on peut officiellement la laisser derrière nous et espérer que la prochaine relève le niveau.