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Séries Under The Dome : Prisonniers dans le dôme des mauvaises idées

Under The Dome : Prisonniers dans le dôme des mauvaises idées

Under The Dome Saison 3 - Under The Dome : Prisonniers dans le dôme des mauvaises idées

mr not happy - Under The Dome : Prisonniers dans le dôme des mauvaises idéesIL Y A DES SERIES QUI NOUS ATTIRENT PLUS QUE D’AUTRES. IL Y A DES SERIES QUI NOUS DEÇOIVENT PLUS QUE D’AUTRES. CHEZ CRITICTOO, NOUS AVONS DECIDE PENDANT QUELQUES SEMAINES DE PARLER DE CE QUI FAIT MAL : CES CREATIONS QU’ON ETAIT PRETS A AIMER, MAIS QUI SONT PASSEES A COTE DE LEUR SUJET OU QUI N’ONT PAS SU REMPLIR LE CONTRAT.

En ce moment, Stephen King semble être partout. Entre Stranger Things qui recycle les classiques du maitre de l’horreur, deux nouvelles séries basées sur ses romans (The Mist et Mr. Mercedes), une autre en tournage se déroulant dans son univers (Castle Rock) et également une nouvelle version de Ça au cinéma, difficile de passer à côté — sans parler des rediffusions en masse des précédentes adaptations.

Néanmoins, comme tous les amateurs de King ne le savent à présent que trop bien, passer du papier à l’écran n’est jamais sans heurts avec lui. Bien au contraire, car si cela donne en de rares occasions le jour à de véritables réussites, celles-ci sont minoritaires dans la masse.

Ce n’est certainement pas Under The Dome qui viendra prouver le contraire. C’est pourtant une des rares séries basées sur du Stephen King qui a réellement fait du bruit ces dernières années, mais probablement pas pour les bonnes raisons.

Développée pour CBS par Brian K. Vaughan (Lost, Saga) à partir du roman intitulé simplement Dôme chez nous, Under The Dome nous entraine auprès des habitants de la ville de Chester’s Mill dans le Maine. Ils se retrouvent prisonniers à l’intérieur d’un dôme géant les coupant entièrement du monde extérieur. Ils doivent alors s’unir pour trouver le moyen de survivre.

C’est donc du classique King. Nous avons une communauté assez typique dans une bourgade du Maine. Tous les stéréotypes les plus évidents se rencontrent pour mieux faire des étincelles. Du politicien qui va trop loin à l’homme d’Église au héros par défaut, sans oublier les secrets qui font surface chez les uns et les autres… On peut continuer à lister les clichés, la série finit toujours par les recycler d’une façon ou d’une autre.

Under The Dome a néanmoins pour elle un bon concept. Ce dôme qui coupe la ville du reste du Monde est élément narratif aussi simple qu’il est efficace. Il fait naitre la peur, force la communauté à confronter ses problèmes et chacun se retrouve à devoir dévoiler son véritable visage.

Le souci est que non seulement les personnages ne sont pas des lumières, mais les scénaristes ont l’air de penser que les spectateurs ne sont pas non plus très vifs d’esprit. Au commencement, cela ne se ressentait pas trop. Les poncifs employés dans le récit étaient visiblement le fruit d’une écriture paresseuse. Néanmoins, plus les twists s’enchainent et pire cela devient… et cela dure trois saisons.

Au départ pourtant, il y avait quelques ambitions qui paraissaient pouvoir contrecarrer l’effet. Le show semblait pensé pour nous offrir une étude sociale sur le malaise qui ronge l’Amérique contemporaine, tiraillée entre un honneur passé et un opportunisme moderne. À la place, on nous sert une figure diabolique qui n’est pas toujours dénuée de nuances, mais qui pousse progressivement l’histoire à devenir tristement binaire.

Rapidement, les épisodes se suivent et n’apportent pas grand-chose de nouveau à une intrigue dont l’évolution monotone doit laborieusement cacher son aspect répétitif en allongeant la liste des morts. La population de Chester’s Mill diminue au même rythme que l’intérêt qu’il était possible de développer pour le show.

En bout de course, Under The Dome finit noyée dans une mythologie qui n’a jamais su livrer ses secrets au bon moment et qui a toujours failli à camoufler la pauvreté générale du récit. Dans ce sens, la série s’est imposée comme l’illustration parfaite de ce à quoi une adaptation de Stephen King ne doit pas ressembler. D’ailleurs, aucun show ne devrait suivre son exemple.

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