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Underbelly: Badness (saison 5)

Underbelly Badness - Underbelly: Badness (saison 5)

De 2001 à 2012, le détective Gary Jubelin de la police de Nouvelle-Galles du Sud traque Anthony « Rooster » Perish, un criminel dangereux. Il tente de l’arrêter pour un meurtre et découvrira qu’il est un joueur important dans tout le trafic de drogue du pays.

Pour sa cinquième saison, Underbelly voit sa forme légèrement évoluer, puisqu’il n’y a cette fois que 8 épisodes. Le concept reste par contre le même, étant donné que l’on parle une fois de plus de la criminalité en Australie. Pour Badness, on revient à notre époque, de 2001 à 2012. D’ailleurs, comme c’était déjà le cas lors de la première saison, l’affaire qui nous intéresse n’est pas encore bouclée, car l’accusé a fait appel.

Quoi qu’il en soit, tout commence avec le meurtre d’un ancien détenu en pleine réinsertion. S’il n’avait pas disparu en ayant été emmené par des policiers pour réapparaitre plus tard découpé en morceaux dans une rivière à des kilomètres de là, il est probable que ça n’aurait pas été plus loin qu’une enquête de routine. La presse en fait ses gros titres et la police de New South Wales (Nouvelle-Galles du Sud) se voit forcée de mettre en place une unité d’investigation dirigée par le DS Gary Jubelin.

Celui-ci n’est pas un flic comme les autres, il est obsédé par son travail. Il ne vit que pour ça et ne clôture pas une affaire tant qu’elle n’est pas résolue. Ici, en plus des pistes maigres et des témoins douteux, il doit se battre contre l’administration. Avec l’aide de son bras droit, Tim Browne, Jubelin ne lâchera jamais le morceau et finira par mettre Anthony Perish derrière les barreaux.

Il n’y a donc qu’une affaire et un seul criminel en cible dans cette saison, ce qui la rend également plutôt particulière. La série sort de cette manière de son moule pour prendre une forme plus familière dans le genre policier, tout en gardant les composantes uniques à Underbelly. La narration reste ainsi la même, tout comme l’esthétique, mais l’univers est moins riche en personnages en tous genres, ce qui donne l’occasion de réellement apprendre à connaitre Jubelin et Perish.

Dans l’approche, il y a quelque chose de rafraichissant, même si cela a pour conséquencesl’absence de storylines secondaires majeures qui permettaient bien souvent d’éviter les longueurs. Ici, quelques ralentissements se feront donc sentir, tout particulièrement dans le second tiers de la saison. Cela dit, l’ensemble se révèle assez cohérent et le découpage, aidé par le nombre d’épisodes réduit, fait que certains points de l’intrigue ne s’étirent pas plus que nécessaire.

Quoi qu’il en soit, une bonne saison d’Underbelly se repose toujours sur un casting solide. Ici, Jonathan LaPaglia et surtout Matt Nable sont impeccables dans leurs rôles respectifs. Ils sont bien appuyés par des seconds couteaux efficaces comme Ben Winspear (Tim), Ella Scott Lynch (SC Camille Alavoine), Aaron Jeffery ( Frank O’Rourke) et Jason Montgomery ( Brett ‘Decker’ Simpson). Tous profiteront de la forme particulière de la saison pour être développés, même si pour certains il aurait été appréciable d’en avoir juste un peu plus.

Au final, avec Badness, Underbelly montre qu’elle peut se renouveler tout en réussissant à ne rien perdre dans le processus. Les ambitions apparaissent certes moins importantes que les saisons précédentes, mais cela est très bien mené et le résultat est à la hauteur de ce que l’on attend avec ce show qui parvient à garder son intérêt malgré les années.