Henry a été capturé et transporté à Neverland où il est désormais entre les mains de Peter Pan qui veut l’utiliser pour réaliser son plan machiavélique. Emma, sa famille, Regina et Hook se lancent à sa recherche.
Depuis qu’Emma a brisé la malédiction, Once Upon a Time se compose de storylines développées à la mi-saison. Nous voilà donc avec 11 épisodes pour suivre nos héros alors qu’ils tentent de battre Peter Pan à Neverland. L’avantage d’une telle construction est qu’il suffit d’attendre un peu et peut-être que l’histoire suivante sera meilleure.
C’est plus ou moins à cela que cette aventure loin de Storybrooke peut se résumer à ses débuts, l’espoir que cela s’améliore, car ce n’était pas très glorieux. Les scénaristes embarquent leurs personnages clés dans une quête où la moitié d’entre eux ne paraissent pas vraiment à leur place. On ajoute par dessus des querelles incessantes et un méchant dont les secrets sont trop bien gardés pour qu’il puisse prendre de l’ampleur, et le résultat se montre des plus mitigé.
Heureusement, le niveau va remonter et il ne sera finalement pas nécessaire d’attendre la prochaine mi-saison pour que Once Upon a Time retrouve son énergie. Cela se fera ainsi progressivement et en grande partie grâce à cet horrible Peter Pan qui, à défaut d’être aussi complexe qu’on voulait nous le faire penser au début, se révèlera être un vilain de taille.
Villains don’t get happy endings. — Rumpelstiltskin.
Dans toute son ignominie, Pan a surtout le mérite d’offrir aux deux meilleurs personnages de la série, Gold et Regina, ce dont ils avaient besoin pour les aider à élever la qualité de l’ensemble afin de rendre cela un minimum palpitant. Il leur donne donc la possibilité d’une rédemption.
À ce stade, il était difficile de toujours percevoir le duo comme étant des méchants, malgré le fait que l’univers du show se montre bien souvent binaire à ce sujet. Cela a presque créé une anomalie et les scénaristes se sont un peu égarés dans la confusion. Que faire de vilains qui ne peuvent plus nuire aux gentils ? Il suffit de les transformer en gentils à leur tour. La bonne idée fut de ne pas prendre une route directe pour y arriver et de ne pas simplement effacer le passé dans le processus.
On va alors suivre Rumpelstiltskin et The Evil Queen alors qu’ils s’imposent comme étant les protagonistes principaux de cet affrontement contre Peter Pan. Bien entendu, tout cela est accompagné par les Charming qui ont leurs propres soucis – souvent irritants, mais occasionnellement pertinents – et par un triangle amoureux qui manque de carburant entre Emma, Neal et Hook.
Le tout passera ainsi par une période de vide, le premier quart de la saison est dès lors plus ou moins à jeter, avant que Once Upon a Time ne regagne progressivement le sens de l’aventure qui lui était nécessaire pour démêler ses conflits familiaux et, surtout, ses dilemmes moraux. Le passé des personnages finit même par être exploité convenablement pour amplifier les tensions dramatiques qui nous entrainent vers une conclusion qui aurait presque pu mettre un terme à la série. Cela aurait été légèrement regrettable, puisqu’elle est donc parvenue à retrouver l’énergie et même une partie du charme de ses débuts.
Le voyage à Neverland fut indéniablement périlleux, voire assez pénible durant une brève période, mais il a finalement permis à Once Upon a Time de trouver un nouveau souffle qui lui a très bien réussi en fin de compte. Il reste alors une demi-saison pour l’exploiter et emmener la série à un niveau supérieur et rendre de cette saison véritablement mémorable.