Chaque saison de Van Helsing semble commencer par nous dire qu’elle ne sera pas ce que l’on imagine. La troisième ne fait pas exception et l’affirme encore plus rapidement que les deux précédentes, ne perdant pas une minute pour réorienter son histoire.
Toujours aux commandes de la série, Neil LaBute a décidé d’emmener Vanessa (Kelly Overton) et Scarlett (Missy Peregrym) — qui sont accompagnées par Axel (Jonathan Scarfe) — dans une chasse aux vampires d’un genre nouveau. Elles vont tuer les « Elders » et éliminer une fois pour toutes la menace vampirique.
C’est ambitieux et c’est surtout un bon moyen de véritablement creuser la mythologie du show et, par conséquent, celle de la famille Van Helsing. Cela nous entrainera dans le passé et dans de nouvelles régions inexplorées des États-Unis.
Cette saison 3 de Van Helsing évite ainsi la répétition, mais conserve son côté road trip apocalyptique qui s’est installé depuis la moitié de la saison 1 — et qui reprend régulièrement le dessus. Il faut dire que l’humanité peine à gagner la bataille. Le soleil est bien de retour, mais les vampires sont maintenant des diurnambules et ils sont plus difficiles que jamais à tuer, en particulier Scab qui revient éternellement hanter Julius (Aleks Paunovic).
Ce dernier, accompagné par Flesh (Vincent Gale), Doc (Rukiya Bernard) et Jolene (Caroline Cave), se rend à Denver où la vie reprend son cours. Bien entendu, il y a quelque chose de louche qui se trame.
On retrouve alors la construction de la saison 2 avec des épisodes qui alternent les points de vue, mais cela est fait d’une manière plus équilibrée. D’ailleurs, cette saison 3 de Van Helsing s’avère être, dans sa globalité, mieux structurée que la précédente, mélangeant les différents types d’enjeux — entre la mythologie et les développements personnels — d’une façon à faire progresser l’ensemble avec fluidité.
La partie avec Vanessa s’occupe donc de donner à l’univers de la série plus de cohésion, tandis que la partie suivant leurs autres survivants maintient bien vivant l’aspect humain du show, avec son exploration des traumatismes qui reste un de ses points forts.
Au milieu, on retrouve toujours Sam (Christopher Heyerdahl), le tueur en série qui — lui aussi — voit son passé mis en avant. Les scénaristes de Van Helsing aiment que le voyage de leurs personnages soit complet, en particulier quand il est question de leurs figures les plus tragiques. Dans ce registre, Sam est un étrange exemple et c’est ce qui le rend si fascinant.
Quand arrive la fin, cette saison ne conclut pas grand-chose. On a le droit à un double cliffhanger, à une nouvelle extension de l’univers — caractérisé par l’introduction d’un personnage intrigant joué par Neal McDonough — et à une mort importante qui semble forcée plus qu’autre chose. Cela dit, la saison 4 est heureusement déjà confirmée.
En attendant, si l’on excepte le final légèrement frustrant, cette saison 3 de Van Helsing s’avère être solide dans son ensemble, montrant que l’équipe créative maitrise plus que jamais toutes ses intrigues et les personnages. Dans ce sens, la série continue de se bonifier malgré les limitations toujours flagrantes de sa production.