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Veep – Fundraiser (1.01)

Veep 1x01 - Veep - Fundraiser (1.01)

Selina Meyer est vice-présidente des États-Unis. Elle est en activité depuis peu et tente de faire sa marque en choisissant un projet écologique. Le problème est que cela contrarie plusieurs lobbies et qu’elle doit éviter une crise.

Nouvelle comédie satirique de HBO nous venant d’un des spécialistes britanniques du genre, Armando Iannucci, Veep nous entraine dans les bureaux de la vice-présidence américaine. Julia Louis-Dreyfus est donc Selina Meyer qui est presque à la tête des États-Unis, mais ce n’est pas aussi palpitant que ça.

Selina doit ainsi tenter de ne pas simplement être oubliée et elle essaie de trouver le projet qui lui permettra de faire ça. Le problème est que la politique à ce niveau, c’est extrêmement délicat. Il ne faut froisser personne et l’hypocrisie est dès lors un sport olympique. Il est d’ailleurs plus question de cela que de véritable notion politique – au sens partisan du terme.

Quoi qu’il en soit, dans ce premier épisode, Armando Iannucci et Simon Blackwell signent un scénario dense qui sert autant à introduire tous les protagonistes et leurs façons d’interagir que d’imposer les enjeux de la vice-présidente. Les amateurs de The Thick of It (précédente création d‘Iannucci) ne seront pas spécialement déboussolés, puisque l’on retrouve le même type de réalisation et de dynamiques entre les personnages – certains étant fondamentalement similaires avec leurs homologues britanniques. Cela dit, il est clair qu’il n’était pas question de faire un simple portage d’un continent à un autre et Veep trouve rapidement sa propre voix. Dans ce sens, Julia Louis-Dreyfus s’impose comme un élément primordial, devenant la chef d’orchestre pour une palette de seconds rôles bourrés de potentiel.

Côté humour, cela se joue énormément au niveau des dialogues et de l’ambiance passive-agressive qui règne dans les bureaux et entre les différents composants du pouvoir américain. C’est une grosse question d’égo et de contrôle de l’information et ces deux éléments entrent en collision sans arrêt pour faire des étincelles. Une fois que l’on a bien cerné qui était prêt à faire quoi, les sous-entendus et autres pics subtils (ou non) deviennent enthousiasmants.

Veep démarre donc avec beaucoup d’énergie. Il faut attendre quelques minutes pour bien prendre la mesure des choses, mais dès que tout est convenablement établi, cela devient véritablement fluide et les rires apparaissent naturellement. En tout cas, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus glorieux pour l’image des politiciens, mais le cynisme fait ici un bon outil humoristique qui est des plus prometteurs pour la suite.