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Westworld : Le parfait collaborateur (1.09)

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Westworld Saison 1 Episode 9 - Westworld : Le parfait collaborateur (1.09)

Alors que Bernard a repris une activité normale, Maeve lui ouvre de nouveau les yeux et il se tourne vers Ford, le forçant à lui révéler toute la vérité. Désormais entre les mains de Logan, William est forcé de réaliser comment le jeu se joue.

Depuis le début, Westworld s’est présentée comme une étrange étude du comportement. L’utilisation d’analogies basées sur le concept du parc, avec les hôtes, ceux qui les contrôlent et les clients tenant différentes positions dans de multiples métaphores, était la matière première. Concrètement, la série s’est en partie imposée en développant une couche psychologique par-dessus son grand spectacle et ses mystères.

Paradoxalement, maintenant que nous sommes arrivés à un épisode de la conclusion de cette première saison, Westworld déconstruit ses personnages, contredit ses premières démonstrations et fait des mystères le moteur narratif principal. Il faut dire que quand ceux dans lesquels nous nous sommes investis sont majoritairement des robots, il ne reste plus grand-chose à quoi s’accrocher au moment où leur nature est réduite à n’être qu’un rouage du récit.

Dans cet épisode 9, nous découvrons donc la fin du labyrinthe et tout ce qui va avec annule ou valide différentes théories sur ce que les scénaristes se sont amusés à cacher à la vue de tous dans leur parc.

Les mystères commencent alors à ne plus trop en être. La vérité fait progressivement surface et le scénario est construit d’une façon à ce que l’on soulève l’une après l’autre les couches qui servaient à tout camoufler. On nous tient ainsi la main, nous menant d’un twist à une révélation, mais cela est joliment écrit.

Il faut dire que le suspense est convenablement dosé, notamment en ce qui concerne la partie avec Logan, William et Dolores. À ce stade, L’homme en noir apparait n’être plus qu’un outil, tandis que Maeve occupe un rôle minimum, posant simplement le décor pour sa révolution qui prendra place dans le season finale.

Le cœur de l’épisode se trouve alors être véritablement Bernard. Une fois de plus, Jeffrey Wright livre une incroyable performance. La vérité rendant son personnage volatile, il doit dévoiler une nouvelle facette de Bernard, entre rage et confusion, qui devient la colle qui maintient la cohésion de l’intrigue.

Certaines révélations bousculent, mais avant tout pour ce qu’elle nous montre de Ford et à cause de la manière avec laquelle elles changent notre perception de l’histoire. Que l’on ait deviné ou non ce qui s’est passé avec Arnold, Bernard, le Labyrinthe et Ford, sur ce qui doit arriver ou qui s’est déjà produit plus d’une fois, on ne peut pas nier que cela est brillamment mis en scène. Cela dit, le récit perd de sa sensibilité à force que notre vision soit remise en question et cela rend l’ensemble presque trop clinique dans son exécution.

Avec cet épisode 9, cette première saison de Westworld se prépare ainsi activement à sa conclusion et se laisse quelque peu submerger par les informations qui doivent être délivrées. Les personnages en pâtissent un peu, mais le casting continue d’élever le show admirablement, rendant bouleversant ce qui n’était finalement que de simples précisions. Il ne reste donc plus qu’à conclure tout cela.