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Westworld : Point de fuite (2.09)

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Westworld Saison 2 Episode 9 - Westworld : Point de fuite (2.09)

Si la saison 2 de Westworld a ramené les mystères de la saison 1, elle n’a pas vraiment su ranimer le sens de l’aventure qui rendait le récit épique. À un épisode de la conclusion, il est trop tard pour remédier à cela et il n’y a donc pas de raison d’être surpris que le récit continue à s’égarer.

Que ce soit avec William, Bernard ou Dolores, les scénaristes nous tiennent la main, refusant de nous laisser voir au-delà de leurs allégories. Il y a quelque chose de plus grand qui se cache derrière, on peut le percevoir, mais nous sommes forcés de suivre un chemin didactique sur lequel les surprises n’en sont pas réellement.

On veut nous montrer ce moment qui brisa William — la mort de sa femme. On nous raconte donc la soirée du drame, mais cela est fait dans le style Westworld, avec des dialogues à double sens, des évidences qui sont maladroitement camouflées et une révélation finale qui a été préparée avec tellement de minutie qu’elle en perd toute sa force.

Le plus tragique n’est pas ce qui se passe, mais le fait que ces moments clés sont d’une platitude qui aurait pu être évitée.

Les scénaristes ne laissent rien au hasard et ils ont sacrifié toute forme de spontanéité pour arriver à un tel résultat. Même la scène finale qui se veut choquante peine à faire réagir tant le discours de Teddy a au préalable détruit tout effet de surprise possible. Il annonce ce qui est à venir et seule Dolores peut être assez lente pour ne pas le comprendre immédiatement.

Cela est en quelque sorte empiré par la qualité de l’épisode 8 qui montrait que Westworld avait encore la capacité de raconter des histoires intelligentes pouvant être prenantes et touchantes. Cet épisode 9 ne réitère pas cela, malgré le fait que la relation de William avec sa femme et sa fille possédait ce qui était nécessaire pour répéter l’exercice.

À la place, nous voyons donc William, Dolores et Bernard qui se dirigent vers une conclusion qui ne s’annonce pas aussi trépidante qu’escomptée.

Heureusement, les scénaristes ont laissé suffisamment de choses en suspens à côté pour espérer que la chute mènera à quelque chose qui bouleversera l’univers devenu trop figé de Westworld, à une porte qui s’ouvrira vers un monde vraiment nouveau.

En attendant, la série continue de développer ses thématiques qui laissent toujours plus indifférentes et s’amuse à employer Ford pour tout éclaircir afin que l’on ne s’égare pas. La présence d’Anthony Hopkins n’aide cependant pas réellement le récit, mais elle est indéniablement divertissante tant l’acteur parait prendre du plaisir à redonner vie au personnage. Il en devient presque cabotin, ce qui n’est pas vraiment un crime dans le cas présent.

Au bout du compte, Westworld met en place ce qu’il faut pour se diriger vers une fin sur laquelle on ne sait pas quoi attendre. Ce sera donc le bon moment pour nous surprendre, mais il y a toujours le risque que les rebondissements soient une nouvelle fois noyés dans un flot ininterrompu de dialogues qui en disent juste trop. Parfois, il est préférable de laisser les images s’exprimer.

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