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Séries White Collar : ce n’est qu’un au revoir (fin de série)

White Collar : ce n’est qu’un au revoir (fin de série)

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white collar fin de série - White Collar : ce n’est qu’un au revoir (fin de série)

C’est l’heure du casse. Neal et Keller s’apprêtent à faire tomber les Pink Panthers avec l’aide de Peter, nouvellement introduit dans la bande. Cependant, Mozzie et les deux criminels ont un plan parallèle pour définitivement se libérer de l’emprise du FBI.

Éteignez les lumières, descendez les rideaux, rappelez les acteurs, le spectacle est terminé : White Collar s’est achevée jeudi soir sur USA Network. La question était de savoir si Neal allait ranger son chapeau une fois pour toutes et si oui ou non il allait retrouver sa liberté.

The Final Con s’inscrit dans la lignée de tous les épisodes de cette sixième saison qui aura délivré des épisodes rythmés, drôles et remarquablement intelligents, tout en n’oubliant jamais qu’il est un series finale. L’intrigue des Pink Panters se conclut finalement assez vite, profitant de tout le travail en amont et tout est réalisé avec un flair visuel certain, rappelant Arrête-moi si tu peux. On retrouve là le White Collar qu’on a tant aimé pendant six saisons et on ne peut que sourire quant à l’exécution du casse, sachant bien qu’il s’agit du dernier tour de piste.

Keller trouve bien évidemment le moyen de compliquer l’existence de Mozzie et Neal. On pouvait s’y attendre, le personnage n’ayant jamais cessé de poser des bâtons dans les roues de notre arnaqueur. Matthew Keller a toujours représenté l’alter ego du héros, un homme de talent qui ne recule jamais devant les responsabilités et les choix qu’implique son style de vie. Pragmatique, violent et fourbe, il s’est révélé être un ennemi coriace, mais également une clef pour comprendre totalement Neal. Il connaîtra une sortie à son image, brutale et sans équivoque tout en causant évidemment des dommages collatéraux.

L’évènement majeur de l’épisode fait alors écho à une conversation téléphonique entre Peter et Neal lors de Wanted (4.01). La série respecte sa mythologie et le moment est choquant, bien aidé par l’interprétation de Tim DeKay et Willie Garson. Ces deux-là brilleront encore davantage dans les dix dernières minutes qui s’occupent des retombées. Si Mozzie et Peter n’ont jamais été proches, la saison 6 a œuvré pour les rapprocher ; ce travail paie dans les derniers instants de l’épisode, où l’on ressent un lien fort entre les deux hommes – les deux seuls vrais amis de Neal.

Malgré toute la fraîcheur se dégageant de White Collar, c’est bel et bien la relation entre Neal et Peter qui donnait à la série toute sa profondeur. Peter représente le père que Neal n’a jamais eu, et The Final Con effectue un joli retour sur cette relation, bouclant la boucle d’une manière aussi logique qu’émotionnelle. Encore une fois bravo à Tim DeKay pour son interprétation tout en finesse et en retenue.

Il fallait également que l’épisode donne une conclusion à chacun de ses personnages. Jones est destiné à devenir le nouveau Peter, Diana repart pour Washington pour passer un cap dans sa carrière, Mozzie reste fidèle à lui-même et à l’homme qu’il a toujours été. Enfin, les Suits ont désormais un fils dont il faut s’occuper. Les scénaristes accordent à tous leurs personnages une conclusion honnête, en adéquation avec ce qu’ils ont été et sans léser personne. Une réussite.

Et Neal dans tout cela ? Sa fin pourra sembler quelque peu décevante aux yeux de certains, mais elle est dans l’esprit du personnage et de tout ce dont la série nous a habitués jusqu’à présent.

The Final Con est donc un épisode haletant, émouvant et qui nous rappelle pourquoi on a autant apprécié White Collar. Dynamique dans les moments d’actions et très sobre dans les passages plus intimistes, c’est une réussite sur tous les tableaux. Si la conclusion était attendue, c’est aussi parce que les scénaristes se sont montrés fidèles à eux-mêmes jusqu’au bout, sans que cela gâche une seule seconde le plaisir du visionnage. Aimer une série, c’est accepter de s’investir, pour le meilleur comme pour le pire, dans une aventure excitante. Alors que le mot « Fin » apparaît à l’écran, que la musique égrène ses dernières notes, on sourit et on éteint la télévision en se disant qu’on a quand même passé un sacré bon moment.