Aller au contenu
Séries Autres séries Whitechapel : Le retour des frères Kray (saison 2)

Whitechapel : Le retour des frères Kray (saison 2)

  • par
  • 4 min read

whitechapel series 2 - Whitechapel : Le retour des frères Kray (saison 2)

Chandler, travaillant officiellement à Whitechapel avec Miles, McCormack et Kent, se voit rarement affecté à de gros dossiers suite à leur échec face au copycat de Jack l’Éventreur. Une situation qui n’est pas aidée par le fait qu’il n’y a pas de meurtres dans le quartier. Rapidement pourtant, un corps est retrouvé dans la Tamise, et une série attaques suivant ce crime vient faire écho aux actes commis par les frères Kray dans les années 1960 …

Après le succès du copycat de Jack L’Eventreur, ITV propose un retour à Whitechapel en poursuivant dans son idée d’exploiter l’histoire. Cette fois-ci, c’est les jumeaux Krays qui vont servir à nourrir l’intrigue présente, avec des descendants exploitant l’héritage familial pour installer la peur.

Se replonger dans la série se montre plus compliqué qu’on ne pourrait l’imaginer, non aidé par le fait que le premier épisode peine grandement à réinstaller son environnement. Plus d’un an et demi sépare les deux saisons, et si aucun revisionnage n’a eu lieu pendant cette période, le travail effectué pour parvenir à replacer tous les évènements majeurs se montre bien peu concluant. Pour ne pas aider notre affaire, les jumeaux Krays s’imposent contre leur gré comme une plate excuse pour une suite en manque d’inspiration et qui n’était assurément pas au menu quand l’aventure a commencé. Ben Court et Caroline Ip – les scénaristes – donnent véritablement l’impression de tâtonner, cherchant à crédibiliser leur concept, qui ne parvient pas à être solide.

Il faut donc attendre le second épisode pour que la saison puisse un minimum s’affirmer et qu’un contrôle sur les évènements se fasse sentir, appuyé par la rencontre avec Jimmy et Johnny Kray, se présentant comme les descendants de Reggie et Ronnie Kray. La menace devient alors complètement tangible, permettant, si ce n’est pas de se montrer étoffée, d’au moins prendre suffisamment d’épaisseur pour gagner un minimum de crédibilité.

Les difficultés ne vont pas pour autant s’envoler, car les Krays sont bien plus compliquer à ramener à la vie que Jack l’Éventreur, jouant sur les crimes, la peur et la corruption, les deux derniers principes ayant besoin de temps pour être illustrés. C’est justement ce qui manque clairement à Whitechapel, le format étant un obstacle à des développements plus importants et nécessaires pour donner corps à l’univers et à l’ambiance que la série tente de reconstruire.

Force est alors de constater que pour soutenir la série, il faut alors principalement compter sur l’équipe du DI Chandler (Rupert Penry-Jones), et tout particulièrement Phil Davis, réendossant le costume du DS Ray Miles, se montrant être l’un de ses plus grands atouts, qui dépasse largement ses connexions familiales avec l’histoire des Krays. On ne peut pas en dire autant d’Edward Buchan, incarné par Steve Pemberton, qui a des difficultés à être complètement intégré à l’histoire et dont l’utilité va se montrer trop souvent limitée pour justifier sa présence tout du long.

Il est donc évident que Whitechapel a peiné pour tenter de mettre en scène cette suite, celle-ci paraissant avoir vu le jour plus en raison d’un succès que d’une véritable idée créatrice. La fin laisse au moins présager que, si autre saison il doit y avoir, cette fois-ci, elle ne prendra personne au dépourvu. Mais, il faut quand même reconnaître que malgré tous ses défauts, la saison parvient à se montrer suffisamment distrayante pour se laisser suivre sans déplaisir.

Ce bilan a été publié une première fois le 30 octobre 2010.