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Wilfred : Furwell (fin de série)

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Wilfred était-il un dieu ou un fragment de l’imagination de Ryan ? Pour son ultime saison, Wilfred était déterminée à apporter des réponses et tout devait trouver une forme de résolution dans le dernier épisode. Fidèle à ce qui a été fait d’un bout à l’autre de la série, David Zuckerman et son équipe y arriveront sans pour autant sacrifier l’approche originale et décalée qui a donné au show son ton si particulier.

Dû à la nécessité de fournir des éclaircissements, cette quatrième saison de Wilfred fut peut-être moins portée sur l’humour, mais elle aura aussi su saisir les moments quand ils se présentaient. En tout cas, il va de soi qu’avec Wilfred malade et condamné à mort, les deux derniers épisodes se devaient de laisser avant tout la place à l’émotion.

Resistance (4.09) mène naturellement le show à une première conclusion particulièrement touchante entre Ryan et Wilfred alors que le chien de Jenna vit ses derniers instants. Il s’agit alors clairement de faire ses adieux au meilleur ami de l’homme. Dans son portrait du deuil et de la perte d’un animal, Wilfred se montre d’une très belle justesse.

I miss you, Wilfred. Without you my life is so ordinary. And flat. And dull.

Pour la fin, l’équipe de Wilfred a donc en partie décidé de ne pas laisser le spectateur dans l’ambigüité, comme cela a pu être plus d’une fois le cas au cours des saisons précédentes. Pour autant, il ne s’agit pas de fournir des réponses explicites à tout, mais bel et bien de mener les personnages à une conclusion qui leur convient.

Par cette approche, Happiness nous offre une fin plus douce-amère, tout particulièrement avec Jenna. Le will they/won’t they entre elle et Ryan ne fut pas maitrisée ou réellement intéressant d’un bout à l’autre du show, bien que ce fut une part importante pour mieux comprendre Ryan ou même pour qu’il puisse progresser. Dans son comportement avec sa voisine, il affiche le chemin qu’il a parcouru avec l’aide de Wilfred et s’impose définitivement comme le plus mature et sensible des deux. Leur dernière scène colle donc parfaitement à ce qu’ils ont traversé et où chacun se trouve dans sa vie.

You mean, I tell you the right thing to do, you ignore me, so I make your life a living hell so you have no choice to do the thing I told you to do in the first place?

L’ultime épisode se charge donc en tout cas de nous fournir les explications pour comprendre les problèmes psychologiques de Ryan. Au fond, ce n’était pas un grand mystère, si on peut dire, mais cela en était un avant tout pour le personnage principal. Connaitre l’origine permet à Ryan de porter un regard inédit sur ce qui le définit et le mener alors à une forme d’acceptation nécessaire pour qu’il puisse vivre, s’adapter et trouver une forme de bonheur.

Wilfred s’affirme sans conteste comme un show qui aura, entre ses notes d’humour (noires), poussé à s’interroger sur soi-même, ses actions et ce que le bonheur peut bien signifier. Chaque personnage possédait ses propres névroses qui s’exprimaient aussi de façon différente, et ils auront tous progressaient d’une façon ou d’une autre tout en restant fidèle à leur nature.

Le show mène en tout cas Ryan à un constat important sur lui-même, nous menant en même temps à une conclusion au ton juste.

Wilfred était donc une comédie canine à penchant philosophique qui aura su régulièrement prendre des risques, autant dans l’évolution de son histoire que dans son traitement humoristique. Elle s’offre une fin dans cette lignée, qui lui correspond parfaitement, laissant ainsi avec un léger pincement au cœur, car il faut dire adieu à Wilfred et Ryan.