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Que vaut Wisdom : tous contre le crime, la série avec une app qui résout des crimes sur W9 ?

Wisdom of the Crowd Saison 1 - Que vaut Wisdom : tous contre le crime, la série avec une app qui résout des crimes sur W9 ?

Dans le genre séries policières avec un twist, CBS se pose comme étant la chaine spécialisée. D’autres s’y essaient, mais avec moins de succès. Cela dit, pour tout Person of Interest, il y a une suite de shows générique. La question qui se pose est donc où se situe Wisdom of the Crowd (Wisdom : tous contre le crime en Francçais) dans la masse ?

Basée sur la série israélienne du même nom, cette série développée par Ted Humphrey (The Good Wife, Incorporated) nous propose de suivre Jeffrey Tanner (Jeremy Piven) dans la peau d’un « tech billionaire » qui lance SOPHE, une app devant aider à traquer le tueur de sa fille. Bien entendu, cette affaire ne va pas être la seule que l’on va suivre, puisqu’elle s’impose comme étant le fils rouge de la saison.

Les enquêtes du détective crowdsourcing

L’idée derrière Wisdom of the Crowd n’est pas mauvaise en théorie. En fait, la théorie est ce qui tient vraiment le mieux la distance ici. Utiliser l’app pour puiser dans l’expertise des utilisateurs, pour trouver des témoins et plus encore a du sens, tout comme les autres concepts socioculturels que les scénaristes nous exposent. La mise en pratique est moins évidente.

Le premier challenge qui se pose est de crédibiliser une réelle mise en pratique de l’app. C’est là que Richard T. Jones dans le rôle du détective de service entre en jeu. Il pose une conjoncture qui permet d’offrir à SOPHE un cadre presque légal. Le problème est que, en suivant cette route, la série entre dans des eaux terriblement familières.

L’app de tous les problèmes

Après seulement une poignée d’épisodes, Wisdom of the Crowd a vraiment réduit SOPHE à n’être qu’un gadget scénaristique, celui que l’on imaginait dès le départ qu’elle deviendrait. L’app est poussée à bout, brisant sans trop tarder les limites de sa crédibilité.

Le souci est que, une fois de plus, l’aspect technologique est sacrifié au profit d’une formule calibrée au préalable. Tanner et ses 2-3 employés ont toujours une solution miracle pour que SOPHE leur crache les résultats dont ils ont besoin quand ils en ont besoin.

Au point de départ, la série paraissait capable d’offrir un contrepoids en mettant en avant les dérives accompagnant un projet de ce type, comme les utilisateurs qui veulent faire eux-mêmes justice ou qui se mettent en danger inutilement. Tout ceci disparait malheureusement sans tarder, car cela compliquerait la formule.

L’économie du crime

Wisdom of the Crowd ne tourne cependant pas le dos à l’aspect start-up de SOPHE, puisque l’on nous glisse une storyline secondaire sur une possible acquisition. Ce n’est pas fait subtilement, bien au contraire, et cela semble entièrement pensé pour créer un cliffhanger de mi-saison.

C’est bien là un problème récurrent de la série, ses mécanismes scénaristiques sont rapidement fatigués. Parler de la partie économique de l’entreprise de Jeffrey Tanner est plus que pertinent, tout comme explorer son deuil, mais ce n’est que secondaire, toujours en arrière quand l’affaire de la semaine est réglée.


Réduire Wisdom of the Crowd à n’être qu’une série policière avec un twist n’est donc pas faire fausse route. Elle atteint rapidement ses limites et les scénaristes se conforment à leur formule sans jamais chercher à tordre quelques règles pour prouver que leur show peut être plus. Les personnages sont génériques et cela s’empire à chaque épisode qui passe.

Cette première et dernière saison de Wisdom : tous contre le crime est diffusée dès ce jeudi 29 novembre à partir de 21h sur W9. Cet article publié en 2017 est pour l’occasion remis en avant.