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Séries Que vaut Wynonna Earp, le western fantastique de SyFy ?

Que vaut Wynonna Earp, le western fantastique de SyFy ?

Wynonna Earp - Que vaut Wynonna Earp, le western fantastique de SyFy ?

Dernièrement, SyFy s’est tournée vers des adaptations pour donner le jour à de nouvelles séries. L’une d’elles est donc Wynonna Earp qui se base sur le comic book de Beau Smith. Développé par Emily Andras, le show ne retient cependant pas grand-chose du matériel d’origine (qui était relativement anecdotique), mais conserve tout de même une partie de son concept pour mieux l’étendre.

Nous voilà ainsi avec Wynonna Earp (Melanie Scrofano), arrière-petite-fille du fameux Wyatt Earp. Ce dernier a été maudit et ses descendants sont alors forcés de reprendre son flingue pour éliminer les démons qu’il a déjà tué et qui ne cessent de revenir à chaque génération.

Western moderne et fantastique

En s’amusant avec Wyatt Earp, Wynonna Earp ne pouvait pas renier son héritage western et l’embrasse dans certaines limites. Il n’est en effet pas réellement question ici de partir dans le Grand Ouest, puisque l’action est restreinte à la petite ville de Purgatory. Malgré tout, entre une esthétique qui joue régulièrement avec les codes du genre et le fait que Doc Holliday (Tim Rozon) en personne soit toujours de la partie, la série impose sans tarder son propre twist sans négliger les bases.

Dans ce sens, Wynonna Earp tend par moment à être anachronique pour le bien de ses intrigues, mais jongle sans cesse avec des thématiques modernes. Cela dit, ce n’est pas réellement sa force principale.

Du démon de la semaine à celui de la saison

Au-delà de son concept, Emily Andras ne cherche visiblement pas à livrer le divertissement le plus ambitieux qui soit. Relativement formulaïque et parfois trop simpliste, la première saison nous propose un démon à tuer par épisode, mais ancre chaque intrigue dans une story-arc plus large qui développe la mythologie du show.

C’est là où les choses deviennent intéressantes. Les mystères ne sont jamais très complexes, mais le passé trouble de la famille Earp est une bonne source d’histoires et de conflits. Il y en a en tout cas assez pour 13 épisodes. Pour la suite, il faudra probablement étendre la mythologie dans d’autres directions et quelques bases sont déjà posées – comme l’organisation gouvernementale black badge.

Les sœurs Earp

En attendant, Wynonna Earp reste une petite série de genre qui n’a pas réellement de quoi être plus qu’un divertissement sympathique. Elle a néanmoins des munitions pour ce dernier point, la principale étant nommée Waverly Earp. Wynonna a son mauvais caractère, sa maladresse, sa détermination et ses traumatismes pour s’affirmer comme étant une bonne héroïne moderne. Sa petite sœur a du cœur. Étonnement, c’est tout ce qu’il fallait pour voler la vedette à pratiquement tous les poids lourds du show. L’interprétation de Dominique Provost-Chalkley y est probablement pour beaucoup également.

Les filles Earp ont en tout cas le mérite d’être humaines dans leurs réactions face à la folie surnaturelle qui les entoure. L’écriture de la série devient d’ailleurs intéressante à ce niveau, car Wynonna et Waverly font simplement du mieux qu’elles peuvent et ne cessent de se surpasser, sans que cela n’apparaisse ancré dans une quelconque banalité.

En conclusion

C’est cette volonté à ne jamais apparaitre blasée qui fait que Wynonna Earp entretient une fraicheur naturelle qui permet de s’investir dans la série. La première saison est ainsi sans conséquence, mais est suffisamment sympathique pour que les amateurs du genre puissent passer un bon moment.