Aller au contenu
Séries Young Sheldon : Bienvenue chez les Cooper (pilote)

Young Sheldon : Bienvenue chez les Cooper (pilote)

Young Sheldon Pilote 1 - Young Sheldon : Bienvenue chez les Cooper (pilote)

Lorsqu’une série fonctionne particulièrement bien, les chaînes sont habituellement tentées de réfléchir à la possibilité d’un spin off. Cela a demandé 10 ans, mais CBS se décide finalement à décliner The Big Bang Theory, sa sitcom phare.

C’est ainsi que Chuck Lorre nous propose Young Sheldon, un show sur l’enfance de Sheldon Cooper (Jim Parsons), le personnage le plus emblématique de la série.

N’étant pas une grande amatrice de sitcoms, je n’ai jamais vraiment suivi The Big Bang Theory, néanmoins le trailer de Young Sheldon proposé il y a quelques mois m’avait donné envie de tester le pilote.

Dans Young Sheldon, nous retrouvons donc un jeune Sheldon de 9 ans, à la fin des années 90, qui s’apprête à faire sa rentrée au lycée après avoir sauté de nombreuses classes. Il semblerait que ce grand changement soit bien plus difficile pour ses proches que pour lui-même.

En effet, s’il faut encore le rappeler, Sheldon Cooper est un petit génie qui ne se passionne que pour les sciences et se soucie peu des détails de la socialisation.

La première bonne surprise de cette nouvelle série est qu’il ne s’agit pas d’une sitcom multi-caméra – comme sa grande sœur –, mais d’une comédie single-camera. On oublie donc les décors en studio et les rires pour souligner les blagues.

On fait donc la connaissance de la famille Cooper : une galerie de personnages plus nuancés que ce à quoi l’on pourrait s’attendre avec une comédie. La maman (Zoe Perry) est très vite attachante de par l’amour qu’elle porte à son fils. Le père et le frère aîné sont déjà plus stéréotypés, mais il devrait être intéressant d’approfondir leurs difficultés à exister aux côtés d’un petit génie. La sœur jumelle de Sheldon n’est quant à elle qu’un ressort humoristique au caractère bien trempé dans ce pilote, mais le potentiel est là.

Bien sûr il y a Sheldon. Un petit garçon pas comme les autres, mais bien moins irritant que son alter ego adulte. Le risque avec un personnage d’enfant manquant totalement d’empathie était de vite en faire une tête à claques, mais le jeu de Iain Armitage le rend très touchant.

Il est certain que ne connaissant que très peu la série originale, je risque de passer à côté de beaucoup de références, mais cela reste quand même appréciable de constater que Young Sheldon n’est absolument pas réservée aux initiés. Ces derniers seront par contre ravis de découvrir que le narrateur n’est autre que Jim Parsons.

C’est appréciable de voir que, dans ce pilote, on ne cherche pas seulement à enchaîner les gags et les bons mots, mais que la condition du garçon et les conséquences que cela a pour sa famille sont au cœur de l’histoire. Il n’a jamais été clarifié si Sheldon est atteint d’autisme ou est “juste” un génie, mais il semblerait quand même que la série se rapprocherait finalement plus d’un Atypical que de The Big Bang Theory.

En tous cas, Chuck Lorre nous propose avec Young Sheldon un préquel moderne de sa comédie phare qui devrait lui permettre d’explorer des univers différents en se reposant sur un personnage devenu culte.