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Dans Zoo, si le ridicule ne tue pas, les animaux s’en chargeront

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Zoo Saison 1 - Dans Zoo, si le ridicule ne tue pas, les animaux s’en chargeront

Au point de départ, Zoo propose une idée intéressante : et si les animaux – même les plus inoffensifs – se mettaient à attaquer les hommes ? Cela vient d’un livre de James Patterson adaptée par Josh Appelbaum, André Nemec, Jeff Pinkner et Scott Rosenberg pour CBS. Cette partie est moins encourageante quand on voit le reste de la programmation estivale du network.

Heureusement, les scénaristes ont prévenu qu’ils ne cherchaient qu’à offrir du divertissement pur et simple. Malheureusement, ils étaient terriblement sérieux au point que, après 4 épisodes, il est évident qu’ils suivent à la lettre leur définition peu reluisante de ce qu’est un divertissement. D’après eux, cela rime avec ridicule.

Dès le pilote, Zoo a montré quelques-unes de ses faiblesses, mais semblait capable de délivrer quelque chose d’un minimum substantiel en saisissant l’opportunité apportée par le sujet pour parler de notre rapport conflictuel avec le monde animal et, globalement, avec notre planète et la place que l’on occupe sur celle-ci.

Quelques chiens prédateurs qui chassent uniquement des touristes pour s’entrainer, un passage douloureusement mauvais en France, des protagonistes qui cautionnent les théories les plus absurdes quelques secondes après les avoir désavouées, un serial killer aidé par une meute de loups qui fait un remake de Prison Break… la liste parait longue, mais ce n’est même pas l’intégralité de ce qui alourdit ce premier tiers de saison.

Difficile de parler d’une débâcle avec Zoo, car la série était clairement partie dans cette direction dès le départ. Le problème est que personne ne semble intéressé par l’idée de redresser la barre. Si Kristen Connolly cherche étrangement à donner ce qu’elle peut pour humaniser son personnage, Billy Burke a visiblement immédiatement compris qu’il n’était pas la peine de faire un effort. Il est là, il prend son chèque et il s’en fout ! James Wolk devrait suivre son exemple, car essayer de la jouer trop sérieusement le pousse occasionnellement dans le ridicule, ce qui est amplifié par le fait que, face à lui, Nora Arnezeder ne sait pas trop ce qu’elle fait là. Enfin, Nonso Anozie est le seule qui parvient à distiller une dose de second degré suffisante pour qu’on ne questionne pas sa présence.

Zoo est donc plus ou moins complètement dingue dans son début de saison. Néanmoins, une fois que les personnages ont été réunis et commencent à travailler ensemble dans le quatrième épisode, la folie ambiante est compensée par le fait que l’intrigue progresse réellement. De plus, les twists sont légèrement moins ridicules, laissant supposer que les épisodes à venir devraient pouvoir contenir les dérives du show.

Du moins, si on cherche à voir les choses positivement. Il est en tout cas préférable d’aborder la série sans avoir la moindre attente. Clairement dénué d’ambitions créatives sous une forme ou une autre, ce show a peu à offrir pour ceux qui, de toute façon, ne veulent rien d’autre de leurs séries estivales qu’une excuse pour s’endormir devant l’écran.

Au bout du compte, il est probablement recommandé de se procurer Zoo dans sa forme littéraire, elle semble contenir ce qu’il faut pour occuper durant un voyage en train ou sur la plage et devrait vous accaparer moins de temps si le sujet vous intrigue.

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