Du 11 au 16 février, comme le veut la tradition, Critictoo célèbre la Saint-Valentin en mettant à l’honneur les couples dans les séries télévisées.
Les relations amoureuses occupent une place de choix dans de nombreuses sitcoms. Après tout, l’amour ne fait pas que vendre, il inspire les scénaristes de comédie pour nous proposer des histoires aussi rocambolesques que longues à se décanter – oui Ross et Rachel, je pense à vous.
L’équipe créative prenant souvent moins de détours pour les couples « secondaires », ces derniers se retrouvent parfois à voler la vedette en se montrant à la fois intéressants et touchants. C’est le cas d’Aly et Winston de la série New Girl, le duo ayant régulièrement damé le pion à Nick et Jess ou Schmitt et Cece.
Ce n’était pourtant pas très bien parti : pendant longtemps, Winston était considéré comme un loser, un excentrique dont il faut se moquer et non pas rire avec. C’était un peu le personnage victime des scénaristes et il présentait finalement assez peu d’intérêt. Mais tout a changé lorsqu’il décide de devenir policier.
Sans enlever le côté bizarre et extravagant du personnage, cette nouvelle intrigue a permis de le prendre davantage au sérieux. Surtout, c’est comme ça que l’on a pu rencontrer Aly. Cette dernière est sa partenaire, qui à première vue paraît stricte et sévère. Le duo fonctionne tout d’abord comme un classique que l’on pourrait voir dans les séries policières : la sérieuse et le déluré.
Les premiers contacts ne sont pas évidents, mais une chose les rapproche plus que toute autre. Là réside toute l’humanité du duo : ce sont deux personnes qui prennent leur fonction de policiers très à cœur. C’est une véritable fierté pour Winston et Aly que de servir la population de Los Angeles, et cette vocation les rapproche.
Puisque c’est souvent comme cela que les relations amoureuses commencent, Winston et Aly deviennent progressivement amis. Très vite cependant, notre excentrique préféré développe des sentiments pour sa partenaire, qu’il arrive de moins en moins bien à cacher. Ce genre d’intrigues est franchement usé jusqu’à la corde, mais les scénaristes de New Girl utilisent les caractéristiques toutes particulières de Winston pour rendre ses sentiments touchants et drôles à la fois.
Si Aly est d’abord insensible aux charmes de notre cher Winston, petit à petit ses sentiments évoluent, et ce malgré le fait qu’elle ait un petit ami. Ce rapprochement connaîtra son apogée dans le double épisode Road Trip/A Chill Day In (5.17 et 5.18) où mauvaises communications, consommation de cannabis et bagarre dans un désert amènent à une confession à cœur ouvert et délicieusement maladroite. Et si Aly réitère la présence de son petit ami, le fait que Winston comprenne à quel point être une policière est important pour elle la projette dans ses bras, pour un baiser qui n’a pas grand-chose à envier avec celui entre Nick et Jess dans Cooler (2.15).
À partir de ce moment-là, les deux amoureux n’auront plus un nuage à l’horizon. Petit à petit, on en découvre davantage sur Aly, et toutes ses apparitions rendent les épisodes meilleurs. Elle et Winston sont faits l’un pour l’autre : très compétitifs, amateurs d’activités aussi loufoques que divertissantes, ils incarnent des adultes qui malgré les demandes et contraintes de la vie de tous les jours, n’ont jamais laissé derrière eux leur âme d’enfant. Chez l’autre, ils ont trouvé leur complément parfait, qui comprend, soutient et te mène dans des aventures rocambolesques.
Bien entendu, dans les séries américaines, la demande en mariage est un passage obligé. Comme l’on pouvait s’y attendre avec nos deux amants, celle-ci réussit à être complètement absurde – Winston se déguise en lynx ! – mais également émouvante. Comme une énième preuve de la qualité de ce couple.
Le seul regret que je puisse avoir c’est de ne pas avoir assisté à leur mariage : les connaissant, cela aurait été exceptionnel. C’est néanmoins très peu en comparaison de tout ce que ce couple représente et tout ce qu’il a apporté à New Girl. Parce que voir deux adultes garder pour toujours leur âme d’enfants, il n’y a rien qui me touche plus.