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Dans Agent Carter, Bridget Regan est l’autre femme forte de la série

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Se reposant au départ entièrement sur les épaules d’Hayley Atwell – toujours aussi investie dans la peau de Peggy –, Agent Carter s’impose comme une série qui s’intéresse, entre deux scènes d’action, à la place de la femme dans cette société d’après-guerre. Peggy Carter est alors une femme forte dans un monde masculin où elle doit se battre pour prouver sa valeur.

Dans un tel contexte, il n’est finalement pas étonnant que, malgré un casting masculin de qualité (James D’Arcy en tête), l’autre personnage marquant d’Agent Carter est aussi une femme menant une double vie : Dottie Underwood.

Quand Dottie Underwood fait son entrée dans Agent Carter dans le troisième épisode, elle se présente comme la nouvelle voisine bien sous tous rapports de Peggy qui donne son titre au show. Nous sommes alors loin de nous douter qu’elle joue, à l’image de l’héroïne, avec les apparences pour mieux tromper son ennemi.

À l’instar de Dottie, Bridget Regan arrive de façon inoffensive dans la série. Ce n’est pas tant qu’on ne sache pas de quoi est capable l’actrice – les spectateurs de Legend of The Seeker le savent –, mais plus qu’on ne la soupçonne pas. Comme Peggy qui ne porte pas trop attention à Dottie, on ne porte pas au départ plus attention à son interprète ; elle vient juste s’ajouter au casting d’une série qui sait bien choisir ses acteurs et les sous-employer (voir cette pauvre Lyndsy Fonseca).

C’est idéal, car Bridget Regan peut donner vie aux deux facettes du personnage avec un naturel déconcertant. On découvre d’abord la sympathique voisine qu’on qualifierait presque de naïve. Pour l’innocence de Dottie, Bridget Regan s’est inspirée de l’interprétation de Judy Garland dans Le Magicien d’Oz, nous renvoyant alors définitivement l’image d’une jeune femme insoupçonnable. Trop gentille pour que ce soit vraie, et pourtant, on tombe aisément dans le panneau tellement l’actrice nous embobine avec ses sourires et sa voix pleine de bonne intention.

Ce n’est ensuite que pour mieux donner vie à la tueuse soviétique sans merci. Endoctrinée et formée pour appartenir à l’élite assassine, Dottie est tout simplement impitoyable. Le sourire s’efface pour laisser la place à un contrôle extrême. Ce changement radical aurait pu être fatidique et peu crédible, mais là encore, Bridget Regan est terrifiante avec ou sans arme à la main lorsqu’elle laisse tomber le masque.

Si l’agent Carter est l’héroïne, Dottie fascine par son histoire qui nous permet d’explorer les origines d’une Black Widow, juste ce qu’il faut pour savoir d’où vient Dottie et légitimer son comportement. Le reste repose entièrement sur les épaules de Bridget Regan qui, dans ses techniques de combat, nous renvoie à une gestuelle similaire à ce qu’a délivré par le passé Scarlett Johansson dans la peau de Natasha Romanoff. Cet écho ne fait alors que renforcer la performance de l’actrice qui s’assure de ne jamais laisser de doute quant à qui est vraiment Dottie et ce qu’elle est réellement capable de faire.

Dans une série qui se montre, malgré le peu d’épisodes qu’elle comprend, avare en révélations, Dottie dote l’ennemi d’un véritable visage et Bridget Regan élève le niveau en jouant à la perfection les deux facettes de son personnage.

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