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Déjà oubliée ? The Fixer (Tueur d’Etat)

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andrew buchan dans the fixer - Déjà oubliée ? The Fixer (Tueur d’Etat)

De quoi ça parlait ? John Mercer est un ancien soldat des forces spéciales anglaises qui se rend à la police après avoir tué de sang-froid son oncle et sa tante pour avoir abusé de sa sœur. Condamné à prison à perpétuité, il est recruté 5 ans plus tard par Lenny Douglas qui lui offre un travail en échange de la liberté. Il doit alors, entre autres, tuer des gens pour rester dehors.

The Fixer, appelée Tueur d’Etat chez nous, est composée de 2 saisons, pour un total de 12 épisodes qui furent diffusés sur ITV1 en mars 2008 et octobre 2009. En France, elle a été programmée sur TF1, tard le soir, à partir de juin 2010.

À ce jour encore, The Fixer reste une série qui est là pour démontrer que, quand elle veut, ITV peut faire plus que ce qu’elle tend à faire – qui consiste tout simplement à faire de l’audimat, qu’importe la qualité. En tout cas, quand elle est arrivée, elle n’est pas totalement passée inaperçue, car elle est suffisamment sombre et ambitieuse pour ne pas laisser indifférent.

Andrew Buchan tenait donc là son premier rôle de tête d’affiche, celui de John Mercer, un homme capable de commettre un meurtre de sang-froid, un « talent » que Lenny Douglas compte bien exploiter à son avantage. Ce dernier est incarné par Peter Mullan, et il dirige une section clandestine qui se charge de faire un travail que les forces de l’ordre ne peuvent pas. En somme, il envoie son équipe tuer, faire du chantage, manipuler …  John rejoint ainsi Calum McKenzie (Jody Latham), cambrioleur et arnaqueur, et Rose (Tamzin Outhwaite), une spécialiste de l’infiltration.

Ils entretiennent tous une relation plus ou moins ambiguë avec leur supérieur, et on ne peut pas non plus dire que les liens qui se développent entre eux se reposent forcément sur ce qu’il y a de plus sain. Leur part d’ombre, à l’exception peut-être de Calum qui se dissimule derrière un brin de philosophie, est ce qui domine, et cela donne aussi le ton à la série. The Fixer se montre dès le départ froide et calculatrice, allant jusqu’à être malsaine, et elle laisse peu de place à l’esbroufe et aux sentiments. Le plus difficile au départ est sûrement Calum, qui peut être très agaçant, et qui est là pour contrebalancer la nature encore plus instable de Mercer. À partir du moment où Lenny Douglas sait sur quel bouton appuyer pour faire réagir ses hommes comme il l’entend, il n’est pas du genre à réellement se gêner pour le faire – et la série exploitera sans conteste la partie violente de son personnage principal et les limites du contrôle de l’homme qui l’a fait sortir de prison.

Le show délivre bien entendu sa dose d’action qui se veut directe et sans artifice et qui est aussi servie par un visuel particulièrement soigné. Techniquement, The Fixer est une réussite qui vient accentuer le ton propre des épisodes. De quoi assurer ainsi de fournir ce qui est promis à chaque fois, même quand l’intrigue connaît quelques difficultés pour totalement convaincre ou simplement réussir à impliquer.

Malheureusement, par contre, The Fixer se termine sur un cliffhanger qui ne sera pas résolu, la série ayant été annulée.

Mérite-t-elle d’être oubliée ? Violente, sombre et immorale, The Fixer est, pour peu qu’on aime ce genre de shows, particulièrement efficace dans son registre. Le créateur Ben Richards (responsable de la majorité des épisodes) a fait preuve au cours des deux saisons d’une capacité à évoluer et à éviter de trop se répéter. Il y a bien entendu des épisodes plus percutants que d’autres, mais dans son ensemble, The Fixer est une série qui mérite qu’on se souvienne d’elle.